Assemblée nationale : l’opposition boycotte les plénières !

Les opposants se considèrent toujours comme les mal aimés à la chambre basse du Parlement. Toutes leurs initiatives de contrôle parlementaire sont, d’après eux, bloquées par la majorité qui a toujours évité à ce qu’elles aillent jusqu’au bout. Il en est de même des motions de défiance à l’encontre de certains membres du gouvernement généralement étouffées dans l‘œuf, sans donner lieu au débat attendu dans l’opinion. Le dernier cas en date est celui de la motion de défiance contre le vice-Premier ministre charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab, bloqué par une motion incidentielle du député Shadari de la majorité.  

Un fâcheux précédent pour l’opposition parlementaire qui, dans une correspondance adressée au bureau de l’institution, fustige l’attitude partisane du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. Ce dernier violerait, selon elle,  constamment le règlement intérieur de la chambre basse en jouant le jeu de son camp politique. C’est en guise de contestation contre cette façon d’agir que les quatre groupes parlementaires de l‘opposition ont annoncé leur suspension aux travaux parlementaires jusqu’à ce qu’une option claire soit levée sur la question d’examen de motions de défiance.                         

Déjà lors de la séance plénière consacrée à l’examen de la motion de défiance adressée au vice-Premier ministre des PT-NTIC, Thomas Luhaka, la majorité d’opposants étaient quasi invisibles à l’hémicycle du Palais du peuple, y compris l’auteur de la motion. Estimant que le premier incident n’a pas encore été vidé, le député Puela et ses collègues n’ont pas vu l’opportunité de prendre part à cette dernière plénière où tout était réuni pour faire, une fois de plus, échec à ladite motion. Toutefois, cette décision est loin de faire l’unanimité au sein de l’opposition dont certains membres continuent de participer aux travaux comme si de rien n’était. Rappelons que depuis la législature de 2011, aucun membre du gouvernement n’est tombé suite à une motion de défiance.  La majorité de motions de défiance sont soit bloquées par des motions incidentielles soit rejetées après retrait des signatures.