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Au bord du précipice

Samedi 1 Octobre 2022 - 17:10

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Quitte à se répéter une fois de plus et donc  à passer pour un mauvais augure, nous réécrivons ici même aujourd’hui  que la communauté mondiale se trouve dans le moment présent au seuil d’un précipice bien pire que celui qui a marqué le siècle précédent : bien pire parce que, manifestement, les dirigeants des grandes puissances n’anticipent pas les événements à venir, bien  pire parce que les avancées scientifiques et technologiques du temps présent accroissent dangereusement les moyens militaires dont disposent ces mêmes grandes puissances, bien pire parce que les capacités financières dont celles-ci disposent ne cessent de s’alourdir.

Les deux guerres mondiales qui ont marqué d’un sceau indélébile le vingtième siècle avec ses dizaines de millions de morts, ses centaines de villes détruites, ses horribles camps de concentration sont là pour démontrer que les puissants de ce monde s’avèrent incapables d’anticiper les drames de l’Histoire. Ce qui se passe actuellement en Ukraine et les propos que tiennent le Russe Vladimir Poutine et l’Américain Joe Biden témoignent d’une terrible incapacité de prévoir le pire et, par conséquent, d’agir tant qu’il en est temps afin d’éviter que la communauté mondiale dans son ensemble se trouve à nouveau plongée dans le chaos.

Dans ce contexte stratégique très particulier et alors que les Grands de la planète se défient maintenant à fleurets démouchetés, il revient aux peuples du Tiers-Monde de faire entendre fortement la voix du bon sens, de la raison, de la paix et de la sécurité. Rassemblant plus de la moitié de la population humaine et détenant l’essentiel des ressources naturelles de la planète, l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie du Sud ont la capacité de dire haut et fort que les dérives des Grands de l’hémisphère nord doivent cesser au risque de provoquer une nouvelle guerre mondiale dont les dégâts seraient infiniment plus grands, plus terribles que ceux du siècle précédent.

Ce qui est écrit ici n’a rien d’illusoire ni d’utopique étant donné la place que les pays dits « émergents » occupent aujourd’hui au sein de la communauté mondiale. Mais sa concrétisation ne pourra se faire que si leurs dirigeants font entendre, de façon claire, leur voix en se réunissant pour inciter les « Grands » de ce monde à ne pas sombrer dans le chaos comme le firent leurs prédécesseurs tout au long du siècle précédent.

La récente Assemblée générale des Nations unies l’a démontré sans l’ombre d’un  doute, c’est bien le Tiers-Monde d’aujourd’hui et lui seul qui peut contraindre les « Grands » à cesser de se provoquer au risque de déclencher une nouvelle guerre mondiale dont la communauté humaine ne se remettrait pas étant donnée la puissance des moyens de destruction dont ceux-ci se sont dotés ces dernières décennies.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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