Bas-Congo : Kimpese s’industrialise

Jeudi 12 Décembre 2013 - 17:17

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Le ministère de l'Industrie, petites et moyennes entreprises va inaugurer le 13 décembre une nouvelle unité de transformation des fruits, marquant ainsi une avancée dans la concrétisation du projet de création d'un centre agro-industriel dans ce territoire.

Selon les détails fournis par l’ACP, il s'agit d'un projet financé par le gouvernement japonais, et exécuté par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi). Le territoire de Kimpese est en train d’enclencher une ère d’industrialisation, après avoir dépendu totalement de Kinshasa pour l’essentiel de ses approvisionnements. L’inverse deviendra bientôt possible, du moins on le projette déjà. En février 2013, ce projet de création d’un centre agro-industriel dans le Bas-Congo avait donné lieu au lancement officiel d’une unité de transformation du manioc. Le premier volet du projet voyait ainsi le jour, et il allait être suivi par le deuxième et dernier volet qui consistait à mettre en place l’unité de transformation des fruits. Globalement, l’objectif est d’arriver à mener une lutte contre la pauvreté. L’on espère surtout créer des emplois pour les femmes et les jeunes dans ce territoire du reste très sous-urbanisé. La réussite du projet de Kimpese confortera les efforts actuels visant à développer les industries de transformation en RDC dans le secteur de l’agro-alimentaire, un pilier majeur du développement économique du pays en raison de sa capacité à susciter des activités génératrices de revenus. Au-delà, le centre agro-alimentaire de Kimpese traduit aussi une volonté du gouvernement d’accompagner le développement agro-industriel par une formation conséquente de la population dans plusieurs domaines, notamment les bonnes pratiques de production, de fabrication et d’hygiène alimentaire. Il faut ajouter sur cette liste l’initiative l’entrepreneuriat et la gestion, la transformation des produits essentiels pour les populations du Bas-Congo ainsi que la consolidation des petites et moyennes entreprises. Pour l’heure, les filières à développer sont la valorisation du manioc et la transformation des fruits. En l’espace de deux ans, le projet a permis d’atteindre des résultants probants, notamment la construction d’infrastructures pour assurer cette formation et l’hébergement des stagiaires. Près de 2000 étudiants sont attendus.

Laurent Essolomwa