Bassin du fleuve Congo : protéger les communautés vulnérables des effets climatiques

Mardi 21 Septembre 2021 - 13:38

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Le projet de renforcement des capacités d’adaptation au changement climatique des communautés vulnérables vivant dans le bassin du fleuve Congo a été lancé, le 21 septembre, à Brazzaville, par la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, en présence des partenaires du système des agences des Nations unies dont le Programme alimentaire mondial (PAM).

Le projet visant à protéger les communautés vulnérables des effets néfastes du changement climatique, qui touchera 124 villages représentant environ 179 000 personnes, repose sur trois composantes : sensibilisation et renforcement des connaissances des institutions gouvernementales, de la société civile et des communautés ciblées ; développement des services climatiques ciblés ; diversification et valorisation des moyens de substance résilients au climat. « Les deux premières composantes vont s’étendre sur l’ensemble du territoire national tandis que la troisième ne concerne que les départements de la Bouenza, la Likouala et la Sangha », a expliqué la ministre Arlette Soudan-Nonault.

Il s’agira, dans un contexte de lutte contre le changement climatique, de développer les capacités de résilience des communautés locales et autochtones vivant dans le bassin du fleuve Congo, a-t-elle poursuivi.

Selon la représentante du PAM, Anne-Claire Mouilliez, un accent particulier sera mis sur l’accompagnement de la population autochtone qui représente 44% des bénéficiaires du projet. Les petits exploitants agricoles dont les moyens d’existence dépendent fortement des ressources naturelles sensibles au climat et des calendriers agricoles sont également pris en compte.

Le démarrage des activités de ce projet est prévu à la fin du mois de novembre prochain. Il y aura bien avant les consultations dans les départements ciblés visant à entériner les décisions stratégiques et les plans de travail au niveau local. Le coût global est estimé à environ cinq milliards de FCFA, financé par le Fonds d’adaptation, un des principaux mécanismes financiers multilatéraux destiné à soutenir les initiatives en faveur du climat.

Le ministère de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo est l’entité d’exécution du projet tandis que le PAM agit en tant qu’entité multilatérale de mise en œuvre et assume l’entière responsabilité des fonctions de gestion global dudit projet.

En rappel, ces deux dernières années la zone septentrionale du Congo a été touchée par des précipitations ayant mis à mal les capacités de résilience de la population qui a perdu habitation, cultures, moyens de production… Les conséquences dévastatrices ont poussé le gouvernement à décréter l’état d’urgence humanitaire en 2020.  Pour la ministre Arlette Soudan-Nonault, les impacts du changement n’épargnent aucun secteur socio-économique. Le problème est transversal et nécessite l’implication de toutes les parties prenantes.

 

 

 

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

La ministre en charge de l'Environnement et les partenaires lors du lancement du projet

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