Bijouterie Dief : Mariame et l'empire DiefagaJeudi 23 Janvier 2020 - 20:38 A 27 ans, Mariame Diefaga, responsable administratif et marketing, se retrouve à la tête de l’une des plus grandes bijouteries de la place. « Dief bijouterie créateur joaillier sertisseurs », de son ancienne appellation, porte désormais une nouvelle enseigne « Dief ». Une transition nécessaire pour cette entreprise familiale qui caresse l’ambition de devenir d’ici peu, une marque à part entière comme Cartier, Chaumet et Fred.
Ahamada Diefaga le fondateur avait de grands rêves, dont le principal était de faire de sa bijouterie une marque déposée à la même enseigne que les grandes joailleries du monde. « Parce qu’il n’y a pas de raison que des bijoux qui sont fabriqués en Afrique ne soient pas valorisés au même titre que ceux des grandes joailleries. Et c’est dans cette même lancée que nous continuons aujourd’hui », a révélé Mariame. La marque Dief, selon la gérante, ne se limite pas à reproduire des modèles d’autres bijoutiers. Elle valorise et présente aussi ses propres collections.
De plus, comme l’a laissé entendre la gérante, certaines collections sont négociables. « Vous voulez une pièce qui coûte 500 millions, parce qu’elle est sertie de diamants, on va vous proposer par exemple d’enlever le sertissage, pour vous permettre d’acquérir cette pièce à un prix plus bas. Evidemment au niveau du rendu de la beauté, la pièce sera un peu différente, mais c’est aussi notre façon de montrer que la marque Dief est à la disposition de toutes les bourses et l’important pour nous est de satisfaire la clientèle », confie Mariame. C’est donc dans cette optique que la marque Dief s’inscrit, car selon Mariam, Dief crée principalement des pièces d’inspiration africaine. « Notre souhait est de revaloriser notre identité africaine en utilisant nos propres matières comme de l’or, l’argent, le diamant. Et qu’on le veuille ou non, toutes les matières viennent de l’Afrique et c’est dommage que cela soit d’autres qui les valorisent », poursuit la jeune femme. Mariame n’a pas peur même si le milieu de la bijouterie est essentiellement masculin, son père ayant balisé le chemin. Les créations de « Diefaga » ont séduit plus d’un jusqu’au défunt colonel Khadafi qui s’était vu offrir une œuvre de la part du président congolais, réalisé par le père fondateur Ahamada Diefaga.
Berna Marty Légendes et crédits photo :Images illustratives Notification:Non |