Brazzaville : le forum Forbes Afrique fait salle comble

Mercredi 24 Juillet 2013 - 7:54

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L’auditorium du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération débordait littéralement de monde, mardi 22 juillet, à l’ouverture du forum Forbes Afrique 2013. Avec six chefs d’Etat, des entrepreneurs, des dirigeants politiques, des diplomates, des journalistes, l'affiche fut complète et prestigieuse

Mais ce sont surtout les mots et les chiffres entendus lors de ces assises qui ont retenu l’attention. Ainsi, est désormais entré dans le vocabulaire de tous les jours le terme de « classes émergentes africaines », sur lesquelles les différents orateurs, sans en donner une définition définitive, ont en quelque sorte fait porter la responsabilité de hisser l’Afrique aujourd’hui et pour toujours.

Quelles personnes font partie des ces « nouvelles » classes ? Si l’on s’en réfère aux chiffres, on parlerait d’hommes et de femmes qui gagneraient ou vivraient avec 2 à 10 dollars ou de 10 à 20 dollars par jour. Le commerçant prospère du quartier, le banquier, le professeur de collège, de lycée ou d’université, le médecin, l’infirmière, l’officier de gendarmerie, les « classes émergentes africaines » recrutent dans cette catégorie de personnes ayant un emploi qui les met à l’abri du besoin, les préserve de la précarité ambiante, en fait des consommateurs solvables. Un Africain sur trois appartiendrait à cette classe.

Dans ce genre de tribunes de haut niveau, la prudence est souvent de mise. Ainsi devant l’embellie d’une économie africaine boostée par les forts taux de commercialisation des matières premières dont le continent regorge, les experts se demandent si cette situation peut s’inscrire dans la durée. Comment faire en sorte que la croissance africaine, qui est de l’ordre de 5%, ne s’effrite pas du jour au lendemain, lorsque les cours mondiaux du pétrole, de l’or ou du manganèse chancelleront ?

Il faudrait que l’Afrique se dote de l’expertise nécessaire pour transformer ses richesses sur place. Elle doit donc investir dans l’éducation et la formation des cadres qui garantiront cette vision et rendront possible un tel challenge. Les gouvernements africains sont interpellés, entre autres, pour rendre l’environnement socio-économique viable.

Gankama N’Siah

Légendes et crédits photo : 

©DR