Brice Arsène Mankou: « Brazzaville, capitale de la France libre, ne l’oublions pas ! »

Samedi 12 Novembre 2016 - 16:30

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Partant d’un constat historique,  Brice Mankou, porte au grand jour un plaidoyer en vue d’inscrire dans les manuels scolaires et de  l’histoire française Brazzaville comme capitale de la France libre. Les Dépêches de Brazzaville lui ouvrent leurs colonnes pour comprendre sa démarche mémorielle

Au demeurant, une rencontre insolite avec François Hollande, président de la République française venu à Lens pour inaugurer une exposition sur la Mésopotamie au musée du Louvre- Lens, programmée du 2 novembre 2016 au 23 janvier 2017. En marge de cette exposition, François Hollande a tenu à rencontrer les écrivains et les hommes de lettres « venus d’ailleurs » et qui contribuent par leurs écrits en français à faire rayonner cette culture française qui se veut universelle et ouverte sur le monde. 

C’est à cette occasion que Brice Arsène Mankou, sociologue, écrivain, élu dans sa ville de résidence à Saint-Omer, présent parmi les invités a pu plaider brièvement auprès de François Hollande, pour une reconnaissance dans les manuels scolaires français de l’histoire de Brazzaville, qui fut la capitale de la France libre de 1940 à 1942. Sensible à cette erreur historique, le chef de l’Etat a reconnu que c’était une « injustice » qu’il faudrait forcément corriger, en l’exhortant à fédérer bien au-delà du Bassin du Congo historiens, écrivains et autres artistes. 

Brice Arsène Mankou avec François HollandeUn collectif : « Brazzaville, capitale de la France libre, ne l’oublions pas ! » a aussitôt été constitué. Il est ouvert à tous les hommes de lettres, à tous les historiens et sociologues, aux hommes et aux femmes épris de la reconnaissance de ce pan de l’histoire. « Toutes et tous, doivent rejoindre cette dynamique mémorielle », lance Brice Arsène Mankou.

« Car, estime-t-il, « Si nous considérons que Brazzaville a joué un rôle majeur dans l’histoire de la France libre, si nous pensons que cette ville mérite aussi d’entrer dans le panthéon des villes qui comptent pour la France, si nous estimons que beaucoup de nos parents  venant de Brazzaville ont versé leur sang pour la France libre, alors, plaidons ensemble pour la reconnaissance et surtout l’inscription dans les manuels scolaires et de  l’histoire française qui fait de : «  Brazzaville, la capitale de la France libre. »

Le sociologue congolais pense que « cette inscription dans les annales de l’histoire de France permettra de fixer la mémoire collective et surtout  celle de nos nombreux enfants nés en France qui risquent demain, si l’on n’y prend garde,  d’oublier que Brazzaville fut entre 1940 et 1942, la capitale de la France libre. Pour ne pas l’oublier, plus que jamais nous demandons cette reconnaissante officielle soutenue par le chef d’ Etat français, François Hollande, qui estime que: «  l’heure est venue de faire entrer Brazzaville dans le panthéon de ces villes qui ont compté dans l’histoire de la France libre ».

Dans l’histoire de la colonisation française, « à l’instar d’Alger ou Londres, Brazzaville est et restera le symbole vivant de la résistance de la France. La France libre, nous rappellent les historiens, est née à partir de juin 1940, lorsque le général de Gaulle organise la Résistance extérieure à partir de la Grande Bretagne. Là, il œuvre à la reconnaissance de la France Libre et tente de rassembler, sous l’emblème de la croix de Lorraine, les territoires de l’Empire colonial et tous les hommes décidés à combattre pour que la France soit présente à la Victoire. Parmi ces hommes, nos pères et nos grands-parents, anciens combattants morts pour la France dont nous ne connaissons, ni le lieu de sépulture, ni les conditions d’inhumation. Ils sont ainsi morts pour la France dans l’anonymat le plus absolu. »

Pour ce faire, Brice Arsène Mankou incite le public à signer et rejoindre le collectif. « Nous, leur descendants originaires de Brazzaville, conscients du devoir de cette mémoire, demandons que cette histoire de la résistance française à travers Brazzaville soit enseignée dans les cours d’histoire. Oui, comme l’exprimait le Général de Gaulle dans son appel du 18 juin 1940, "La flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas ». 

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Brice Arsène Mankou avec François Hollande

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