Budget 2022 : le député Didace Pembe demande la réparation de l’injustice contenue dans le projet présenté

Mercredi 17 Novembre 2021 - 14:52

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Réagissant le 17 novembre à la tribune de l’Assemblée nationale sur le projet de loi des finances exercice 2022 présenté par le Premier ministre, Sama Lukonde, le député Didace Pembe Bokiaga a relevé que le gouvernement n’avait aucun sens des priorités. L’élu de Mushie espère, par ailleurs, que  cette «  injustice » sera réparée dans les travaux en commission.

Le président des Verts congolais dit s'être exprimé avec un sentiment mitigé sur le projet de loi des finances présenté aux députés par le chef du gouvernement, le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.  Ce projet de loi de finances, selon lui,  est " loin d'avoir un caractère social à bien des égards" , même si des réformes tendant à améliorer le social des Congolais ont été prises en intégrant la réduction de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les denrées de première nécessité.

L’élu de Mushie a motivé ses critiques notamment par l’augmentation substantielle constatée du train de vie des institutions, au moment où les Congolais réclamaient à cor et à cri la réduction de celui-ci. Didace Pembe a, par exemple, cité les allocations budgétaires de la présidence de République, qui connaissent un accroissement de 37,2% en 2022 par rapport au budget 2021. « Elles passent à l’équivalent en dollars de 159 800 000 à 254 700 000, soit un accroissement de 94 900 000 dollars américains », a-t-il fait constater, en se demandant l’objectif poursuivi par ces augmentations.

Aussi, en parcourant les différentes lignes de crédit, le député national a noté l’existence de plusieurs agence et services dont l’utilité sur le terrain le laisse perplexe. A l’en croire, il existe, au niveau de la présidence de la République, environ quatre bureaux qui s’occupent du secteur de l’environnement. Il s’agit du bureau du directeur de cabinet adjoint en charge de l’Environnement ; du bureau du conseiller spécial en charge de l’Environnement ; du bureau du Collège des conseillers en charge de l’Environnement ; et du bureau de l’Agence congolaise en charge de la transition écologique. « Je suis peiné et c’est inadmissible d’autant plus que sur le terrain, l’impact de leur travail est non seulement invisible mais aussi, ne se fait nullement sentir », a indiqué l’élu de Mushie.

Le président des Verts congolais a, en outre, relevé un accroissement de la rubrique « rémunération », qui  est passée de 87 400 000 USD à 108 600 000 USD, soit un accroissement de 21 200 000 USD. « Quel gâchis, honorable président ! », s’est-il lamenté, notant également que les interventions économiques passaient de 158 500 USD à 1 500 000 USD.

A l’issue de cette démonstration, le député Didace Pembe s’est dit convaincu, sans peur du contredit, que le gouvernement congolais n’avait aucun sens des priorités. Mais il a, par ailleurs, dit espérer que cette injustice soit réparée par ses pairs, dans les travaux en commission.

Dans ses préoccupations, ce député national a aussi voulu savoir le pourquoi de la faible mobilisation, sur les recettes fiscales, des impôts sur les rémunérations, soient 27,9%. « Où en est-on avec la perception de l’IPR des engagés locaux auprès des ambassades et organisations internationales ? », s’est il interrogé. Et de se demander, sur les recettes non fiscales, pourquoi les recettes de participation ne représentent-elles que 1,9% des recettes alors que le pays dispose de beaucoup de parts, particulièrement dans les entreprises minières. « Où partent ces fonds ? », a-t-il voulu savoir.

Sur le plan purement social et lié à sa base, le député Pembe Bokiaga a fait état de sa déception, concernant les fonds alloués à la province de Maï-Ndombe dont il est issu. Selon lui, en effet, c’est depuis déjà trois législatures qu’il ne cesse de plaider sans succès pour l’électrification de la cité de Mushie, dans le territoire éponyme. A l’en croire, cette ligne de crédit, bien que modique et comprise dans les trois dernières lois des finances de 2019, 2020 et 2021, n’avait jamais été exécutée. Pire, dans l’actuel projet de loi des finances, cette ligne de crédit a carrément été élaguée. « Quelle tristesse, honorable président ! Et les seules lignes retenues, concernent le secteur de la santé, pourtant, ces centres de santé que le gouvernement projette construire auront besoin d’électricité pour fonctionner », a-t-il fait savoir. Tout en insistant pour que cette doléance soit prise en compte, le député de Mushi a également plaidé pour que cesse l’injustice dans la répartition des fonds au niveau des provinces.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le député national Didace Pembe/DR

Notification: 

Non