Burkina Faso/ Etats-Unis : un émissaire de Donald Trump à OuagadougouVendredi 30 Mai 2025 - 16:22 Dépêché par le président Donald Trump, le sous-secrétaire d’Etat adjoint américain pour l’Afrique de l’Ouest a effectué une visite à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Will Stevens a été reçu par le chef de la diplomatie burkinabè. L’émissaire était venu renouveler la volonté de Washington à reconstruire une coopération solide avec le Burkina Faso. « Je viens aujourd’hui avec un message du président Donald Trump, qui est de travailler ensemble pour construire une relation pragmatique ayant pour base le respect mutuel et le respect de la souveraineté de chaque pays ; on peut collaborer mutuellement, travailler ensemble pour faire face aux défis et améliorer nos relations », a-t-il déclaré. Il s’est agi d’explorer différents domaines et opportunités de coopération pour consolider les relations entre les deux partenaires, avec plusieurs perspectives de coopération, notamment le renforcement des relations commerciales et la coopération sur le plan sécuritaire. Le ministre Jean-Marie Traoré Karamoko a salué la démarche du président américain, « qui a compris la nécessité d’envoyer un émissaire sur le terrain pour avoir les informations de première main ». Il a également donné des clarifications sur la vision et les principes qui guident désormais l’Etat burkinabè dans ses relations de coopération, soutenant que les autorités sont engagées à tisser des partenariats stratégiques qui permettent de bâtir une nation souveraine. « En tant que Burkinabè, en tant que Sahéliens et en tant qu’Africains, nous voulons le respect mutuel, le respect de notre souveraineté", a-t-il souligné. "L’Afrique est un continent comme les autres et les Africains sont des êtres humains comme les autres ; nous voulons un changement de regard et de lecture, que l’on se comprenne, que l’on évite les discours frustrants, et bâtir nos relations sur un principe égalitaire », a-t-il précisé, tout en saluant l’administration Trump II qui « commence à comprendre cette vision ». Sur la question sécuritaire, Jean-Marie Traoré Karamoko dit regretter que dans ce contexte, certains pays dont les Etats-Unis, sur la base de principes et refusant les réalités du terrain, empêchent les pays qui souffrent du terrorisme d’acquérir du matériel et des équipements de guerre. En réaction, le sous-secrétaire d'Etat adjoint américain a promis de s’investir personnellement pour débloquer la situation, et permettre que la lutte contre le terrorisme et son financement connaisse des avancées significatives dans la sous-région. Face aux propos du général Michael Langley d’Africom, qui ont suscité de vives réactions à travers le monde, l’émissaire américain a laissé entendre qu’il est là « pour un message positif, pour rétablir la confiance mutuelle, et impulser une nouvelle dynamique de coopération entre Ouagadougou et Washington ». Le 3 avril, le général Michael Langley, commandant de l’US Africom, a accusé le capitaine Ibrahim Traoré d’utiliser les réserves d’or du Burkina Faso à des fins de « protection personnelle au détriment du bien-être de son peuple ». Des propos qui ont valu une protestation du gouvernement burkinabè, y voyant une ingérence, « une tentative flagrante de porter atteinte à la souveraineté du Burkina Faso avec une intention inavouée de contrôle de ses ressources naturelles ». Noël Ndong Notification:Non |