Burkina Faso : les pro-Compaoré interdits de se présenter aux élections du 11 octobre

08-04-2015 13:08

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Cinq mois après la chute de Blaise Compaoré, les chances de ses proches d’être élus un jour à différents niveaux s’amenuisent comme on peut le constater avec l’adoption du nouveau code électoral par le Parlement de transition du Burkina Faso. Ce texte les interdit de se présenter aux prochaines élections présidentielle et législative du 11 octobre prochain.

Le nouveau code électoral rend inéligibles les personnes ayant « soutenu un changement inconstitutionnel portant atteinte au principe de l’alternance démocratique ». Il fait largement référence à la tentative de révision de la Constitution fin octobre par Blaise Compaoré afin de se maintenir au pouvoir, une démarche qui s’est finalement soldée par sa chute.

Le projet de loi qui doit encore être validé par le Conseil constitutionnel puis promulgué par le président burkinabé Michel Kafando, consacre les candidatures indépendantes et fixe à 25 millions de francs CFA, la caution pour être candidat à la présidentielle.

Les dirigeants de certains partis politiques ne sont pas favorables à ce nouveau code électoral. Quelques-uns d’entre eux ont prévenu qu’ils s’opposeraient résolument à ce texte. Ce que le ministre de la Sécurité, Auguste Denise Barry, ne veut nullement entendre. Il a d’ores et déjà mis en garde les « instigateurs de troubles », menaçant d’interpellation toute personne « coupable de trouble à l’ordre public, d’atteinte à la sécurité des personnes et d’atteinte à la sûreté de l’Etat ».

Avant l’adoption de ce projet de loi, huit personnes, principalement des cadres pro-Compaoré, ont été interpellés. Il s’agit entre autres de Jérôme Bougouma, l’ancien ministre de la Sécurité, Salif Kaboré l’ancien ministre de l’Energie et Jean Bertin Ouédraogo, ancien ministre de l’Infrastructure et des Transports. Ces ex-ministres sont accusés de malversations financières, selon le ministère burkinabé de l’Administration du territoire.

 

 

Nestor N'Gampoula