Centrafrique : le ministre Romaric Vomitiade connaîtra son sort le 8 avril prochain

Samedi 4 Avril 2015 - 15:00

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Poursuivi pour viol d'une mineure de 16 ans, le ministre centrafricain du Tourisme, des arts et de la culture, Romaric Vomitiade, encourt 5 ans de prison et une forte amende, à en croire, le procureur de la République. Le verdict du tribunal est attendu ce mercredi 8 avril.

L’audience publique dans l’affaire du ministre Vomitiade a pris fin le 1er avril dernier au Tribunal de grande instance de Bangui. Le ministre Anti-balaka a été placé sous mandat de dépôt le 23 mars pour avoir abusé sexuellement d'une mineure de 16 ans à Yaloké (Nord) de la Centrafrique lors des consultations populaires, qu’il a conduites dans la localité.

Le procureur de la République, Ghislain Grézénguet, a démontré l’exactitude des faits avant de recueillir 5 ans de prison ferme et une amende de 500 000 francs. Il a par ailleurs soutenu la partie civile qui a exigé à titre de dommage et intérêt le versement de 20 millions de francs.

Le procès de Romaric Vomitiade, le représentant des Anti-balaka dans le gouvernement de transition, est particulièrement suivi aussi bien par la présidente de la transition centrafricaine, que par les partenaires de la Centrafrique qui appuient le processus de réforme du secteur de la Justice ainsi que la lutte contre l’impunité.

Dans un entretien avec les confrères du VOA Afrique, le ministre de l'Administration du territoire et porte-parole du gouvernement, Modibo Bachir Walidou a déclaré : « Cette arrestation d'un membre du gouvernement en fonction, répond à la volonté de la présidente de la transition, Catherine Samba Panza, de lutter contre l'impunité ». Malgré, les divergences de vue qui entourent cet épisode judiciaire, la présidente se dit déterminée à poursuivre la lutte contre l’impunité.

Même écho du côté des partenaires onusiens et américains, lorsque le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique a alloué environ 15 milliards de francs au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en vue de favoriser le rétablissement de l’Etat de droit et la lutte contre l’impunité dont la répression des violences sexuelles, note le site de la radio onusienne Ndekeluka.

Pour l’heure, tous les regards sont tournés vers le palais de Justice de Bangui. Le juge va-t-il suivre le réquisitoire du procureur, ou bien prononcera-t-il une décision autre que celle requise par l’accusation ?

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Le ministre du Tourisme, Romaric Votimiade