Cinéma : « Cœur affecté » en avant-première le 10 février au Centre culturel Zola

Vendredi 12 Janvier 2024 - 14:22

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Le film « Cœur affecté » a bénéficié de la réalisation d'Alvaro Sangou, humoriste congolais. Passionné par l’écriture, il a tourné ce court métrage avec des artistes locaux dont la plupart ne connaissaient rien du monde cinématographique.

« C’est une très belle histoire inspirée par un film turc. C’est l’histoire d’une jeune demoiselle vivant avec son père souffrant d’une maladie mentale, et qui décide d’inviter ses amis le jour de son anniversaire à l’occasion de ses 11 ans, sans prévenir ces amis de la maladie de son père. Ce jour-là, il y a un de ses invités qui décide de s’amuser avec son papa malade. Malheureusement, cette amie va mourir. Alors que le papa de cette dernière a également de bonnes relations avec le papa de la petite qui organisait l’anniversaire pour avoir été son condisciple à l’école. Pasteur de son état, il va tolérer cet incident. Mais sa femme ne voulait rien savoir et cherchera à venger la mort de sa fille.  Ainsi, elle va recruter des jeunes pour éliminer le papa mentalement malade. Malheureusement pour elle, les choses ne se passeront pas comme souhaité. Elle rendra finalement l’âme, à son tour », a expliqué le réalisateur Alvaro.  

Ce film à la fois dramatique, comique et plein d’actions voudra s’ouvrir au plan international. Il est typiquement congolais.

« On a voulu que ça soit des Congolais pour montrer que le pays regorge aussi des talents en cinéma. Nous les avons formés en premier avant de les mettre dans le projet. Car ils n’avaient aucune notion en cinéma », a affirmé Alvaro Sangou.  

En effet, tous les ingrédients sont réunis pour que la projection de ce film soit une réussite.

« Il est presque à la fin, la sortie officielle se fera le 10 février 2024 au Centre culturel Zola. Il sera présenté en avant-première. C’est pour amener le public brazzavillois à l’apprécier avant d’aller à l’extérieur du Congo », a précisé Sangou Alvaro. Il a relevé que « c’est une autoproduction. Ceci pour ne pas décourager ceux qui seront intéressés à notre film et qui voudront investir. Certes, nous avons sollicité de l’aide par-ci, par-là, mais nous n’avons pas eu de répondants. Nous nous sommes alors organisés en interne pour produire ce film ».

Après la projection, ce film est attendu dans des festivals aux niveaux continental et international et s’en suivra la vente. Il y a déjà deux partenaires congolais basés à Paris, en France, et aux Etats-Unis qui s’occuperont de la distribution dans ces pays.

Malgré les difficultés pour le cinéma de prendre l’envol au Congo après les contradictions survenues au sein de l’association Mbongui, un espace des réalisateurs congolais, Alvaro Sangou reste confiant quant aux jours meilleurs de cet art.

« Pour le cinéma, il y a un bel avenir. Nous étions affiliés au % Mbongui. Mais il n’existe plus à cause des départs enregistrés des réalisateurs », a-t-il déploré.  Pour le 10 février, il invite les Congolais à se mobiliser davantage pour venir découvrir leur talent dans le cinéma. Ils auront ainsi droit à deux projections, à savoir un court métrage de 25 min et un autre de 20 min. 

Achille Tchikabaka

Légendes et crédits photo : 

L'affiche du film

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