Cinéma : "Tenrikyo, une tradition en toge noire" de Rufin Mbou

Dans le film, le réalisateur raconte comment les problèmes issus de la sorcellerie sont traités. Entre écoutes et démonstrations, on tombe des nues, tellement les faits rapportés semblent irréels et peu conventionnels. Par ce documentaire, le réalisateur montre aussi comment ce tribunal coutumier perpétue une organisation juridique ancestrale en reprenant les formes des tribunaux modernes, officiels.

Dans un bâtiment sommaire, quand le premier coup de clochette retentit, comme au théâtre, différents cas défilent devant les juges en toges noires: sorcellerie, divorce, problème d’héritage, délimitations de parcelles… Accusé et plaignant défilent devant des juges en toges noires, avec des requêtes rocambolesques que seuls ces initiés peuvent résoudre.

 Avec beaucoup d’humour, ce film nous ouvre les portes d’un tribunal irrationnel ou des secrets de famille, des complots, des problèmes d’envoutement sont exposés aux yeux de tous.

Si certaines affaires sont résolues le même jour, d’autres par contre sont reportées pour plusieurs raisons : absence des accusés et des témoins de chaque partie, ou encore investigation spirituelle dans la mesure où le tribunal travaille avec des voyants et féticheurs pour détecter ce qui se passe dans l’invisible avant de trancher l’affaire.

On y ressort un peu déboussolé, avec au finish plein d’informations pour notre culture générale.