Commission nationale des droits de l’homme : l’Asadho exhorte à la désignation rapide des membres

Lundi 27 Octobre 2014 - 16:33

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Pour cette ONG, le silence qu’affiche la Chambre basse du Parlement en rapport avec la désignation des animateurs de cette institution d’appui à la démocratie est préoccupant.

Dans une réaction du 27 octobre, l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) constate que le laxisme dont l’Assemblée nationale (AN) fait preuve dans le traitement du dossier consécutif à la désignation des membres de la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh) est contradictoire avec le discours du président de cette institution qui avait soutenu que la mise en place de cette commission est une question urgente, d’une part, et que le blocage viendrait de trois composantes qu’il a mis en cause devant les représentants du peuple, d’autre part. « Force est de constater que maintenant c’est l’Assemblée Nationale qui n’est pas pressée pendant que la situation des droits de l’homme au pays est préoccupante surtout avec les massacres des populations civiles à l’Est », a souligné cette ONG.

Cette association recommande, en effet, à la Chambre basse du Parlement, de procéder rapidement à la désignation des animateurs de la Cndh en fonction des listes qui lui ont été transmises par les composantes ; et de procéder également à cette désignation, en fonction des compétences et expertises de candidats proposés, et non en fonction de leurs appartenances tribales ou allégeances politiques. Alors qu’elle exhorte les organisations de la société civile à se mobiliser pour exiger que les animateurs de la Cndh soient désignés dans le meilleur délai, et à assurer le suivi pour que cette institution d’appui à la démocratie travaille dans toute indépendance et conformément à son mandat.

L’Asadho rappelle, en effet, qu’en date du 15 septembre, lors de son discours prononcé à l’ouverture de la session parlementaire, le Président de l’AN disait, au sujet de la désignation des membres de la Cndh qu’« au cours de la précédente session, le Bureau n’a ménagé aucun effort pour mettre en place les organes de la Cndh, dans le respect des prescrits de la loi y relative. Mais, à ce jour, il s’avère que trois de neuf composantes de la société civile n’ont pas su construire un consensus quant à la désignation de leurs délégués à la Cndh. En vue de permettre à la République de se doter de cette importante institution d’appui à la démocratie, un délai de dix jours a été accordé à ces composantes pour parachever le processus de désignation de leurs délégués. Passé ce délai et en vertu de son pouvoir d’arbitrage, le Bureau de l’AN prendra ses responsabilités pour finaliser le processus de désignation de tous les neuf membres de la Cndh »

L’Asadho s’étonne  du fait que pour répondre à cet ultimatum de l’AN, les trois composantes (les syndicats, les organisations de droits de l’homme et les organisations des personnes vivant avec handicap) mises en cause par le Président de la Chambre basse du Parlement, Aubin Minaku, aient déposé les listes de leurs délégués auprès du bureau de cette institution avant la date du 25 septembre, à ce jour, soit plus d’un mois après le dépôt desdites listes, que l’AN se soit abstenue de designer les animateurs de la Cndh.

Lucien Dianzenza