Communiqué de la Coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus covid-19 suite à sa réunion du lundi 28 février 2022Lundi 28 Février 2022 - 17:26 La Coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus Covid-19 s’est réunie pour la 34e fois ce lundi 28 février 2022, de 10h00 à 12h00, par visioconférence et sous la très haute autorité de son excellence, M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat. A été invité à se joindre aux membres de la Coordination nationale, le Pr Antoine Ange Abena, président du comité d’experts. Deux points étaient inscrits à son ordre du jour, à savoir : - L’examen du 34e rapport de la task force à la Coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus Covid-19 ; - Les recommandations de la Coordination nationale. I/ - De l'examen du 34e rapport de la task force près la coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus covid-19 Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Firmin Ayessa, ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale, président de la task force, abordant la situation épidémiologique mondiale, a indiqué que la situation mondiale de la pandémie se caractérise par le recul du variant Omicron et l’allègement progressif des mesures de restriction par de nombreux pays, favorisant peu à peu la reprise du rythme normal de la vie économique et sociale.
Le nombre de cas confirmés de covid-19 est d’un peu plus de 428 millions pour 5 911 081 décès, soit un taux de létalité de 1,37%.
Le nombre de cas confirmés est de 412 477 au 24 février 2022 pour 6 320 décès, soit un taux de létalité de 1,52%.
Depuis son premier cas confirmé dans notre pays le 14 mars 2020, l’épidémie a évolué en quatr vagues de contaminations. Au 21 février 2022, la situation épidémiologique nationale fait état de 364 232 personnes testées, 23 905 cas confirmés, 1 259 cas actifs et 378 décès, soit un taux de létalité de 1,6%. La proportion des personnes complétement vaccinées contre la covid-19 est de 11,70%. Les stocks actuels de vaccins sont de 2 143 276 doses. Le risque de péremption de vaccins est élevé, du fait de la stagnation du processus de vaccination. Face à cet état de fait, la Coordination nationale recommande une intensification importante des opérations de vaccination. Cependant et depuis la deuxième quinzaine du mois de janvier 2022, les indicateurs épidémiologiques semblent passer au vert. De fait, on assiste à une régression notable de l’épidémie au Congo. A cet égard, les derniers chiffres sont encourageants :
La Coordination nationale a donc logiquement constaté que, ces indicateurs traduisant une amélioration de la situation épidémiologique, une réorientation de la riposte s’avère nécessaire, afin de favoriser un retour progressif à la vie normale et à la reprise économique, conformément aux conclusions globales de sa 34e réunion du 20 janvier 2022. Ainsi, elle estime que l’évolution de la situation épidémiologique implique : un renforcement de la communication ; un dépistage associant le séquençage, c’est-à-dire une étude plus fine des variants ; l’intensification de la vaccination et le renforcement de la prise en charge des cas à domicile. Poursuivant son propos, et après un rappel des origines de la pandémie, le ministre d’Etat Ayessa a dressé un bref aperçu historique des mesures de lutte contre la covid-19 prises depuis son apparition dans notre pays. A partir du 14 mars 2020 et la mise en place du cadre juridique de prévention et de riposte à la pandémie, les mesures suivantes ont été prises :
Faisant un tour d’horizon de la situation économique et financière de notre pays, au regard des effets de la pandémie sur son activité, la Coordination nationale relève qu’à l’évidence, la covid-19 a fait payer un lourd tribut à l’économie nationale et à la société congolaise. Les mesures de lutte contre ce fléau ont eu pour conséquences une nette dégradation des finances publiques, une forte récession en 2020 et une forte augmentation du chômage couplée à l’aggravation de la situation des ménages les plus vulnérables. Après avoir amorcé un redressement sensible en 2021, grâce à la relance des activités du secteur non pétrolier et la consolidation des finances publiques, l’économie nationale connait de bonnes perspectives de relance pour 2022, dans le secteur productif, avec notamment le lancement du Plan national de développement (PND 2022-2026) et la signature du programme économique et financier avec le FMI, soutenu par la Facilité élargie de crédit pour la période 2022-2024. En conclusion, il convient de retenir que les différentes mesures de lutte contre la pandémie ont eu un impact négatif sur l’activité économique et sociale en 2020 et 2021, en particulier : l’instauration du couvre-feu, la distanciation physique dans les moyens de transport en commun, la fermeture des boîtes de nuit et autres lieux de danse. II/ - Des recommandations de la Coordination nationale Au seuil de cette nouvelle étape de l’évolution de la pandémie, une mobilisation de ressources doit être engagée en faveur des entreprises et des ménages, afin d’appuyer la relance économique et la reprise de la vie sociale, à travers le Fonds national de solidarité.
L’année 2022 s’annonce bien meilleure avec une évolution plus favorable de la pandémie notamment grâce à l’apparition du variant Omicron. Cependant, et compte tenu du faible taux de vaccination de la population (11%), l’objectif d’atteinte de la cible de 60% de personnes totalement vaccinées est encore non atteint. Dans ces conditions et afin de ne pas trop étouffer l’économie, il est nécessaire d’avoir une approche duale. Autrement dit, il faut trouver un équilibre entre l’exigence de santé publique et "l’impératif de relance économique" en se donnant les moyens de "vivre avec le virus", principalement grâce à la vaccination et au dépistage massifs. Pour permettre à la vie économique et sociale de repartir dans ce contexte plus favorable et en se fondant sur le rapport 2021 du comité d’experts ainsi que sur celui du comité technique du ministère de la santé, la Coordination nationale a entériné les mesures ci-après.
a.1- Communication, prévention et contrôle des infections (PCI) :
a.2- Dépistage :
a.3- Vaccination :
2. Mener une étude socio-anthropologique avec l’appui de l’Unicef afin d’identifier les facteurs associés à la résistance de la population vis-à-vis de la vaccination contre la covid-19 et adapter les stratégies de communication sur la vaccination. a.4- Prise en charge des cas :
C’est dans ce contexte que la Coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus covid-19 a entériné les mesures nouvelles suivantes : Mesures nouvelles d'allègement des restrictions
Mesures de soutien à l'économie et de protection sociale Mobiliser effectivement en 2022 l’enveloppe prévue de six milliards FCFA, en vue d’alimenter le fonds de soutien aux entreprises ;
Mesures reconduites Le variant Omicron, bien que moins nocif, demeure toutefois un danger du fait du caractère imprévisible du virus. En conséquence, toutes les mesures liées à la surveillance de la pandémie et à la vaccination sont maintenues.
2.Le port obligatoire et conforme du masque individuel est maintenu :
La Coordination nationale rappelle cependant à tous et à chacun que les différentes mesures qu’elle a entérinées ce jour n’ont pas vocation à demeurer définitives ; il faut en effet noter qu’en cas de survenance d’une nouvelle vague, le pays pourrait être amené à réactiver les mesures de riposte qui ont prouvé leurs effets bénéfiques.
Fait à Brazzaville, le 28 Février 2022
Pour la Coordination nationale de gestion de la pandémie de coronavirus covid-19,
Le ministre de la Communication et des Médias Porte-parole du gouvernement Thierry Lézin Moungalla
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