Conseil départemental de la Likouala : une soixantaine d'ouvrages sociaux réalisés en cinq ans

Samedi 20 Juillet 2013 - 10:00

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Le mandat des conseils départementaux et municipaux s'achève le 31 juillet. L'heure est à présent au bilan. Après la visite des ouvrages réalisés dans les districts et villages, le président du conseil départemental de la Likouala, Jean-Fabien Bakoté, a déclaré que son institution avait réalisé près d'une soixantaine d'ouvrages d'interêt communautaire en cinq ans de mandat

La note, a-t-il dit, est en dessous de la moyenne. Cela peut se justifier, a-t-il ajouté, par l'enclavement dont souffre le département de la Likouala. Aussi le président du conseil départemental a-t-il invité le gouvernement à étudier les possibilités d'une éventuelle augmentation de la subvention annuelle allouée aux département les plus enclavés. « Un ouvrage que nous réalisons en six mois, les autres départements moins enclavés le réalisent en deux mois. Nous éprouvons d'énormes difficultés d'acheminement du matériel de construction dans la Likouala », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, en cinq ans, le conseil départemental n'a pas reçu la totalité des subventions qui lui ont été allouées. En dépit de ce fait, les projets retenus dans les districts de Bétou, Enyellé, Dongou, Liranga, Impfondo et Épéna ont tous été réalisés. Ils concernent les centres de santé intégrés, les marchés forains, la réhabilitation ou la construction d'écoles primaires et collèges, et l'adduction d'eau potable à travers la construction de forages modernes. En ce qui concerne les centres de santé et les écoles primaires, les autorités locales déplorent le manque du personnel. « Des enseignants et infirmiers qui viennent ici finissent par repartir pour ne plus revenir. Il faut ajouter à cela le manque de médicaments de première nécessité dans les centres de santé », a déclaré le sous-préfet d'Épéna, Daniel Ngatsé.

Partout où la délégation conduite par le président du conseil départemental est passée, le constat est pratiquement le même en ce qui concerne les écoles primaires, les collèges  et les centres de santé. Et pourtant, l'institution locale a fait des efforts pour doter quelques districts et villages d'infrastructures modernes, mais  sans personnel. Les enseignements sont assurés par des prestataires. C'est le cas des écoles primaires de Boléké, d'Ibolo, de Ndoumbélé, de  Djomdou, de Ngoundza et de Longo. « Je suis le directeur et le seul enseignant titulaire dans cette école. C'est un cycle primaire complet. Nous sommes obligés d'adopter un style de travail en fonction de nos ressources humaines. Je pense que les élèves parviennent quand même à réaliser des résultats aux examens d'État et de fin d'année. J'aurais pu vous fournir des statistiques si je m'étais préparé par avance. Elles ne sont pas décevantes, je vous assure », a dit le directeur de l'école primaire de Boléké, Brice Mouanda.

Au chapitre des projets à réaliser, le président du conseil départemental a indiqué que beaucoup restait à faire dans la Likouala. Il a notamment insisté sur les efforts que son institution devrait fournir pour collecter les taxes qui lui reviennent. « Le conseil est en train de mettre de l'ordre au sein des structures qui sont sous sa tutelle pour les contraindre à payer les taxes qu'elles doivent », a insisté Jean-Fabien Bakoté. Il faut ajouter à ces projets l'érection de forages modernes dans plusieurs districts et villages du département. Bien que nous soyons entourés d'eau, a-t-il expliqué, nous avons des difficultés d'approvisionnement en eau potable de qualité.

Par aillleurs, le conseil départemental a annoncé, toujours dans le cadre des projets,  la réhabilitation du bâtiment abritant la maternité du centre de santé de Dongou ainsi que le château d'eau qui approvisionne  la structure. Jean-Fabien Bakoté a également annoncé la construction d'un grand boulevard à Impfondo, derrière le palais présidentiel. Cette route mesurera 70 mètres de largeur, et les techniciens détermineront sa longueur. « C'est un projet que nous pouvons commencer, et la postérité pourra continuer », a-t-il conclu.

Ce bilan, a-t-il dit, permettra d'éclairer la lanterne de ceux qui ont pensé qu'en cinq ans de mandat le conseil départemental de la Likouala n'avait réalisé aucun ouvrage.

Reportage de Roger Ngombé