Criminalité environnementale : unanimité pour la création d’une plateforme régionale

Samedi 5 Septembre 2015 - 14:22

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L’atelier régional initié en quête de solution de lutte contre la criminalité faunique et floristique a soutenu l’idée de la création d’une plateforme régionale. Reste aux participants venus de 6 pays de l’Afrique centrale de faire le porte-parole des besoins de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

« La mise en place de la plateforme opérationnelle de partage d’information et de toute autre donnée pouvant permettre l’identification, l’arrestation et l’inculpation des trafiquants, va représenter une avancée significative dans cette lutte », a signifié la première conseillère près de l’ambassade des Etats-Unis, Mary Dashbach.

En effet, le département d’état américain a permis à l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) d’organiser cet atelier sur le renforcement des contrôle aux frontières, dans le cadre de la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts.

Le gouvernement américain y porte un grand intérêt dans l’espoir de voir les activités illicites autour de la faune et de la flore régressées ou éradiquées. La démarche d’une plateforme.

« Un texte c’est bien mais sa mise en œuvre c’est beaucoup mieux. Aux participants de se faire le porte-parole des besoins de la communauté de la CEEAC et de cette sauvegarde nécessaire des grands mammifères ; toucher les dirigeants pour que ces recommandations ne restent pas lettre morte et qu’elles puissent être traduites concrètement », a relevé le représentant régional de l’ONUDC, Pierre Lapack.

Il a insisté  sur la nécessité de la coopération régionale et internationale. Selon lui, la lutte contre les trafiquants demande un engagement fort car ces personnes sont impliquées dans la criminalité transnationale ; elles ont des réseaux et ont un pouvoir économique.

Dans le cadre du mémorandum d’entente établi entre l’ONUDC et la CEEAC à Libreville le 16 janvier 2015, l’ONUDC apporte le soutien nécessaire à la mise en œuvre et au succès de cette plateforme sur les thématiques couvertes par son mandat. On peut citer : l’assistance technique aux Etats concernés pour l’élaboration d’une politique pénale, régionale et nationale de lutte contre cette criminalité en tenant compte des impératives de sécurité,  le développement économique et de préservation de l’environnement dans la région ; l’assistance du comité national pour l’harmonisation de leur loi avec les dispositions de la convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée ; le renforcement des capacités des services de police judiciaire à la lutte contre la criminalité dans le domaine de la formation, d’investigation, de la police technique et scientifique, de l’administration des preuves de police judiciaire ; l’assistance à la formation des magistrats spécialisés.

Cette plateforme s’appuie sur une entité ministérielle, chargée, au plan national, de la coordination des institutions et administrations compétentes, la lutte contre cette forme de criminalité ; de l’élaboration de la stratégie et d’une politique pénale nationale en la matière.

« Dans cette perspective, afin de lutter efficacement contre ce fléau qui prend de plus en plus de l’ampleur, les pays d’Afrique centrale ont l’impérieux devoir de mutualiser les actions et fédérer les efforts, en vue de la mise en œuvre de la stratégie et du plan d’action de lutte contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des espèces et produits de faune et de flore sauvage d’Afrique (…) », a évoqué le ministre congolais de l’Economie forestière et du développement durable, Henri Djombo, clôturant les travaux de l’atelier le 2 septembre dernier.

Aussi, en termes de recommandations, les participants ont suggéré l’utilisation des formulaires spécifiés pour la collecte des données des saisies d’ivoire et aussi, la tenue d’un prochain atelier de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des recommandations.

Nancy France Loutoumba

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