Crise des produits pétroliers : la facture s’élèverait à près de 400 millions de dollars

Samedi 1 Octobre 2022 - 11:54

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Le montant annoncé représente la subvention gouvernementale pour les produits pétroliers en République démocratique du Congo (RDC). Par ailleurs, il y a également près d’une centaine de millions de dollars américains d’exonérations des taxes sur la valeur ajoutée (TVA) de certains produits essentiels.

En dépit d’un retour progressif à une situation normale, la crise des produits pétroliers n’est pas totalement derrière la RDC. Les exonérations des taxes sur la TVA de certains produits essentiels visent à limiter les dégâts causés par la guerre entre la Russie et l’Ukraine sur le pays. Cette mesure a été prise en avril dernier, au moment où les prix des produits pétroliers et céréaliers ont grimpé sensiblement au niveau international à cause de cette guerre. Entre janvier et avril, le prix du baril au niveau international était passé de 80 à 110 dollars. Lors d’une réunion du 20 avril, le Comité de conjoncture économique a confirmé le gel de la TVA de certains produits de première nécessité, notamment le ciment, les conserves et beaucoup de produits de première nécessité pour la population.

Pour veiller à un approvisionnement régulier en produits pétroliers, le gouvernement de la République sort de sa poche près de 400 millions de dollars américains. En fait, le client n’achète à la pompe que 60 % du prix réel du produit. Cet effort du gouvernement est rendu possible par le niveau satisfaisant de la mobilisation des ressources budgétaires au cours des dernières années. En effet, selon le ministère des Finances, ces dernières sont en augmentation constante depuis 2020. « Entre 2020 et 2022, les recettes de l’État ont été doublées. Bientôt, elles seront triplées avec le budget 2023 qui a été déposé, il y a quelques jours, à l’Assemblée nationale », a confié le ministre Nicolas Kazadi. Pour lui, le pays devrait tripler le montant du budget en un temps relativement court.

Du côté des sociétés pétrolières, il est important de se rendre à l’évidence. Les difficultés du secteur sont dues au fait que les paramètres de la structure de prix ne sont pas revus à temps et cela crée forcément des pertes et manques à gagner. Pour elles, il faut agir vite dans le renforcement de la bonne gouvernance et la lutte contre la fraude. Il y a un principe simple : l’augmentation du volume permet à l’État de mieux maîtriser les prix à la pompe.

Laurent Essolomwa

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