Débat sur la Constitution : « La démocratie de proximité est un impératif au Congo »

Lundi 30 Juin 2014 - 14:12

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

« Un nouveau pacte républicain pour une nouvelle République », tel était le thème de la conférence-débat animée, le 29 juin à Brazzaville, par le Cercle de réflexion et d’action pour le développement de la jeunesse, et le Cercle des espérants, présidés respectivement par Franck Siolo et Léon Juste Ibombo

Deux sous-thèmes ont été développés au cours de cette rencontre enfin de démontrer l’intérêt d’un changement de la Constitution du 20 janvier 2002 débouchant à un nouveau pacte républicain. Le premier portait sur « le changement de la constitution pour une nouvelle République », et le second sur « un pacte républicain et la nouvelle République ».

Dans leur exposé, les présidents de ces cercles de réflexion ont, entre autres, souligné le lien entre gouvernants et gouvernés. « Le peuple est la source de la loi en République. Le Congo aujourd’hui est à la croisée des chemins. En effet, la quête du développement par la modernisation et l’industrialisation nécessite que les valeurs de notre République soient redéfinies aux fins d’adapter cette ambition aux enjeux actuels et futurs », a indiqué le président du Cercle des espérants. Et de poursuivre : « L’unité de la Nation mérite et nécessite d’être solidifiée parce que nous observons une résurgence inquiétante des sentiments ethnocentrisme et identitaire. Le chômage et la pauvreté augmentent et nombreux sont ceux qui ont le sentiment que la réussite dépend plus des réseaux personnels que de la méritocratie. »

Vers une République plus sociale, unie et démocratique

Sur le plan de l’organisation du gouvernement, il est important d’avoir un modèle plus efficace dans le déploiement de l’action publique.

Au regard des régimes qui ont précédé, il a été proposé d’institutionnaliser le poste de vice-président de la République qui serait chargé essentiellement du suivi des politiques de décentralisation. Les participants se sont dits favorables à un exécutif tricéphale. Pour promouvoir la démocratie participative, ils proposent également que les maires d’arrondissements et des communautés urbaines soient élus au suffrage universel direct ; que la limite inférieure pour briguer le mandat présidentiel soit abaissée à 35 ans ; que la nouvelle République fasse du président sortant un parlementaire à vie.

Dans cette même optique, ils prônent un Parlement monocaméral, élu au suffrage universel direct. La disparition du Sénat permettrait de libérer des ressources conséquentes, afin de les consacrer aux politiques de décentralisation. « Ce Parlement devrait retrouver la plénitude de ses prérogatives notamment en matière de contrôle et de censure de l’action du gouvernement », ont-ils indiqué.

Au cours des débats, les jeunes se sont interrogés sur l’intérêt de changer la Constitution. Pourquoi changer la Constitution actuelle ? Pourquoi créer une nouvelle République, alors que la Constitution actuelle ne met nullement à mal la République ?

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le présidium. Photo 2 : Vue des participants (© Adiac).