Défense et sécurité : la France fait le point sur l’opération Sangaris et l’opération Barkhane

Lundi 19 Octobre 2015 - 12:38

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Le Ministère français de la Défense a fait le point sur la situation de l’opération Sangaris, le 15 octobre, confirmant un retour au calme et la reprise de la vie économique à Bangui, en Centrafrique, selon la Grande muette

Il ressort une situation sécuritaire fragile et une persistance de tensions en province. Le 10 octobre, des combats ont eu lieu entre la force Sangaris et des miliciens armés issus de l’ex-Seleka, des éléments du FPRC, de Nourredine Adam, bloqués à Dékoa par la Minusca. Pris à partie, un hélicoptère de combat de la force de Sangaris ouvrira le feu provoquant d'importants dégâts humains et matériels sur le convoi Seleka, selon nos informations.

Pour autant, la force de Sangaris maintient sa posture de vigilance, tout en poursuivant des opérations de patrouilles à Bangui avec la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) et en restant une force de réaction rapide, prête en permanence à soutenir et appuyer les casques bleus de la Minusca. Composée de 11 000 militaires, la Minusca assure la protection des populations et participe à l’apaisement des tensions en Centrafrique.

Lancée en décembre 2013, par le président français, François Hollande, l’opération Sangaris, qui vise dorénavant à appuyer la mission de l’Onu en Centrafrique (Minusca, lancée en septembre 2014 pour assurer la protection de la population et appuyer)  est chargée de maintenir le niveau de sécurité atteint dans le pays. Elle compte 900 militaires français, 120 véhicules de combat et 6 hélicoptères.

En ce qui concerne l’opération Barkhane, la situation n’a pas connu d’évolution particulière dans la Bande sahélo-saharienne (BSS). Mais la grande muette reconnaît que la menace terroriste demeure présente. En effet, un véhicule des forces spéciales a sauté sur une mine dans le nord du Mali. Grièvement blessés, trois militaires ont été évacués en France.

Selon le bilan du ministère de la Défense, les  activités de la force Barkhane ont été marquées par la poursuite des opérations aériennes avec 59 sorties depuis le 8 octobre, dont 10 effectuées par les avions de chasse, 21 dédiées aux opérations de ravitaillement et de renseignement, ainsi que 28 aux missions de transport.

Par ailleurs, Barkhane a été engagée dans des opérations multipartites, notamment l’opération transfrontalière Djiguifa qui a nécessité 350 militaires, dont 210 soldats des Forces armées maliennes (FAMa), 90 soldats des Forces armées nigériennes (FAN) et 40 militaires Français de la force Barkhane déployés à la frontière malo-nigérienne dans une zone d’action de 11 700 km².

La mission consistait à contrôler les principales zones de passage de la frontière entre le Mali et le Niger par des actions simultanées et coordonnées, des deux côtés de la frontière. D’un effectif de 3 500 militaires français, 14 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 200 véhicules logistiques, entre 6 et 10 avions de transports tactiques et stratégiques, 8 avions de chasses et 5 drones, l’opération Barkhane vise à accompagner les forces partenaires du G5 Sahel (Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mali) dans la préparation et la conduite des opérations de lutte contre les groupes armés terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

Barkhane remplace depuis août 2014 les opérations Serval au Mali et Épervier au Tchad. 

Noël Ndong

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