Développement durable : 4e édition des journées des aires protégées à Brazzaville

Jeudi 20 Juin 2013 - 23:15

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Ouverte par le ministre de l’Économie forestière et du Développement durable, Henri Djombo, cette session va permettre aux experts venus des douze départements du pays de discuter du 20 au 22 juin, de l’avenir des aires marines protégées et de la lutte anti braconnage.

Le ministre Henri Djombo a notamment proposé l’amélioration des conditions de travail des éco-gardes, chargés de lutter contre le braconnage. « La tenue de cette quatrième édition est l’occasion bien indiquée pour identifier les grands maux qui minent le bon fonctionnement de nos aires protégées. Elle est également le moment de trouver les remèdes qui nous aideront à combattre plus efficacement la criminalité de la faune sauvage dans notre sous-région en général, et au Congo en particulier », a-t-il déclaré.

Le Congo consacre actuellement 13% de sa superficie aux aires protégées (Ntokou-Pikounda, Conkouati, Lesio-Louna, etc.). Malgré l’interdiction de l’activité dans ces espaces protégés, les cas de braconnage ne cessent d’être enregistrés. Récemment, dans la Sangha par exemple, deux braconniers armés ont été surpris avec 25kg de pointes d’ivoire. Pour mieux conduire cette politique de gestion des aires protégées, l’État bénéficie de l’appui des organismes internationaux comme WCS, UICN, et des sociétés forestières à l’instar de CIB et IFO dans la Sangha, où des unités spécialisées de lutte anti-braconnage (Uslab) sont montées pour veiller sur le parc Nouabalé-Ndoki. 

En vue de la défense de cette cause commune au niveau de la sous-région, la représentante du réseau des aires protégées d’Afrique centrale, Corine Ondzé, a insisté sur la célébration par tous les pays membres de l’association, et chacun selon sa spécificité, de ces journées.  

Il est à noter que la conservation et la gestion durable de la biodiversité ont toujours préoccupé les chefs d’État de la sous-région, en raison du rôle qu’elle joue dans l’équilibre de l’écosystème naturel mondial. Dans cette perspective, et au regard du plan de convergence adopté lors du sommet des chefs d’État d’Afrique centrale tenu en 2005, le Congo a pris l’engagement d’intensifier son réseau des aires protégées transfrontalières. Il s’agit du trinational de la Sangha qu’il gère avec le Cameroun et la République centrafricaine, de l’espace de Dja-Odzala Minkébé avec le Cameroun et le Gabon, puis de la binationale du Lac Télé/Tumba avec la République démocratique du Congo. 

Déjà, lors de la conférence organisée par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) en mars dernier, il avait été démontré que le braconnage des éléphants aux moyens des armes constitue une menace réelle. Cette chasse n’est pas seulement dangereuse pour la biodiversité, mais également pour la paix et la sécurité des peuples de la sous-région.

Lopelle Mboussa Gassia