Dialogue alternatif : " Nous ne sommes pas des hors la loi", déclare René Serge Blanchard Oba

Mardi 28 Juillet 2015 - 17:00

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Le dialogue alternatif mobilise 630 participants à Brazzaville. Répartis en deux commissions, ils examinent les questions relatives à "la gouvernance électorale" et au "respect de l’ordre constitutionnel". La fin des travaux étant prévue pour ce mercredi 29 juillet, le rapporteur général de ce dialogue, René Serge Blanchard Oba, a réuni les journalistes, 24 heures avant, pour une évaluation des travaux.

 

« Une dynamique nouvelle se réalise au Congo. L’opposition se prend en charge réellement. À ce jour, les travaux se déroulent sans problème. C’est un climat de joie, parce qu’on a toujours pensé que l’opposition congolaise n’était pas capable de s’unir. Nous avons donné un bel exemple d’unité, de solidarité. Nous sommes très satisfaits parce que nous avons pu tenir nos travaux.  Même si  ce n'est pas dans les conditions les meilleures, nous nous sentons bien chez nous », a déclaré le rapporteur général du présidium de ce dialogue.

En faisant le point sur l’avancement des travaux en commissions, René Serge Blanchard Oba est revenu sur l’interdiction de sortie du territoire national faite au Premier secrétaire de l’Upads, Pascal Tsaty Mabiala et sur "l’obstruction" qu'a subie ce dialogue contraignant ses initiateurs à le délocaliser.

Pourquoi "le dialogue alternatif" ?

« Nous avions souhaité que notre intelligence populaire nous emmène à organiser un dialogue réellement constructif. Malheureusement on nous a fait naître Sibiti. À tort ou à raison, nous avons pensé que Sibiti c’était les partisans du "oui" et nous sommes les partisans du "non". Nous pensons que le président aura maintenant sur sa table une grille qui sera composée des résultats de Sibiti et de Brazzaville. S’il y avait consensus national, il n’y aurait pas un dialogue des partisans du "non" au changement de la Constitution. Nous avons le droit de nous exprimer et de donner notre point de vue. Ainsi, nous avons préféré tenir notre dialogue alternatif pour proposer au président de la République notre point de vue sur ces questions », a expliqué le rapporteur général.

Répondant aux questions des journalistes, René Serge Blanchard Oba a souligné le profil de "républicains", parlant des initiateurs du dialogue alternatif, précisant qu'ils ne sont pas des "hors la loi". Et de conclure : " Il est temps que le président, en recevant l’avis des "oui" et celui des "non", prenne la mesure de la situation..."

 

 

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Photo: René Serge Blanchard Oba lors du point de presse

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