Opinion
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Dialogue à BanguiSamedi 19 Mars 2022 - 16:22 Sauf imprévu, il s’ouvre ce 21 mars, à Bangui, la capitale centrafricaine, le dialogue national convoqué par le président Faustin Archange Touadera. Prévu de longue date, il avait été retardé pour des raisons diverses au nombre desquelles la mobilisation des moyens financiers pour accueillir les quelque 450 délégués attendus. Cette étape étant franchie, ces assises qui dureront jusqu’à dimanche seront pour les Centrafricains l’opportunité de trouver un apaisement dont ils pourront profiter pour longtemps. Un souci tout de même : dans la mesure où n’y sont invitées que les forces vives non impliquées dans les rebellions qui écument la Centrafrique, l’absence prévisible des acteurs frappés par ce préalable douche en partie le caractère inclusif de ces assises. Pour Bangui, le dialogue doit réunir essentiellement des personnes ayant renoncé à la lutte armée. Dans le viseur se trouve probablement la Coalition des patriotes pour le changement-CPC-, l’un des groupes rebelles les plus représentatifs parmi ceux qui opèrent encore en Centrafrique. Sans préjuger des conclusions de cette réunion, on peut y voir un engagement des dirigeants politiques et de la société civile à s’entendre au moins sur l’essentiel, à savoir conclure enfin une paix durable. La réconciliation passera-t-elle par la révision de la Constitution ou par la mise en place d’un gouvernement d’ouverture comme certains le pensent déjà ? Les parties ont sept jours pour décider ce qui est bon pour leur pays. Ce délai d’une semaine pourrait peut-être aussi convaincre les plus réticents à rejoindre la concertation. Pour ne pas conclure, ce qui se passera à Bangui à partir de ce 21 mars sera suivi avec attention par les voisins et les partenaires de la Centrafrique. En raison de la position qu’occupe le pays en Afrique centrale, ces derniers ont à cœur de le voir retrouver ses équilibres sur les plans politique, économique, social et assurer la sécurité de ses frontières. Les 450 délégués portent aujourd’hui l’espoir de tout un peuple. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |