Disparition: Martin Mberi décédé à Brazzaville

L’illustre disparu, né le 31 décembre 1940, a débuté sa carrière professionnelle comme instituteur puis professeur de l’enseignement secondaire après l’obtention de son baccalauréat littéraire en 1963. C’est en 1973 qu’il obtient sa licence en droit et  science politique. En 1982, il est diplômé d’étude comptable supérieure.

Martin Mberi a été chargé de cours à l’Université Marien-Ngouabi avant d’occuper le poste de directeur de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature. Il a été tour à tour procureur de la République près le tribunal de grande instance de Brazzaville en 1977 avant d’exercer comme avocat près la Cour d’appel de Brazzaville à partir de 1987.

Il dispose d’une grande expérience administrative et politique. Cofondateur et directeur général du journal Dipanda en 1963, secretaire chargé de la commission de fair-play de la ligue congolaise de football, il a été également membre du bureau du Conseil national de la jeunesse congolaise et a été  aussi premier vice-président de la Jeunesse  du Mouvement national de la révolution en 1963.

Elu député à l’Assemblée nationale populaire en 1963 puis secrétaire du Comité central du Parti congolais du travail chargé de l’éducation, de la culture et du sport avec rang de ministre d’Etat en 1972, il fonde en 1989 la première ligue congolaise pour la défense des droits de l’homme dont il devient président.

En 1991, il participe à la Conférence nationale souveraine qui mettra fin au système  monopartisme au Congo. Ainsi, il créé, avec Pascal Lissouba, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads).  Elu député en 1992 sous le régime du président Pascal Lissouba, devenu président de la République,  Martin Mberi est nommé en 1998 ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande avant d’occuper le poste de ministre de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat dans le gouvernement du président Denis Sassou N’Guesso, après la guerre du 5 juin 1987,  poste dont il démissionne en 2001 pour rejoindre les rangs de l’opposition. Il fonde en 2005 son propre parti politique qui n’était autre qu’une aille de l’Upads dénommé Upads-FDR.

Il est l'auteur de l’ouvrage intitulé « Congo-Brazzaville, regard sur les 50 ans d’indépendance nationale, 1960-2010 ».