Disparition : Saak Saakul sera inhumé en RDC

Lundi 27 Mars 2023 - 11:38

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Une veillée mortuaire a été organisée le 25 mars à Saint Denis, en région parisienne, avant le rapatriement de la dépouille mortelle du chanteur disparu le 19 mars à Paris, selon un communiqué signé par un des cosociétaires du Trio Madjesi, en l’occurrence Locko Massengo, plus connu sous le nom Djeskain.

 

L’album Wanted de Sa majesté Saak Saakul 1er (DR)Publiée à partir de la ville lumière, la note datant du 23 mars soulignait que le rapatriement de la dépouille de l’artiste musicien Tshekabu Bonghat Saak Saakul est une décision concertée des siens prise la veille. En effet, selon Locko Massengo, il s’agit là de la première des trois conclusions résultant de la réunion tenue par les membres de la famille du défunt, « dont ses enfants et le légendaire Trio Madjesi ». Il avait précisé que le 22 mars, « il a été décidé à l’unanimité » que « la dépouille de l’illustre disparu, Saak Saakoul, sera rapatriée en République démocratique du Congo pour son inhumation ».

En second lieu, il a été résolu l’organisation d’une veillée mortuaire « avant le rapatriement du corps ». Elle s'est tenue « le samedi 25 mars 2023, au 9 rue de la Poterie 93200 Saint Denis, en région parisienne », avait fait savoir l’ami de feu Saak Saakul. Mais il a été aussi convenu de la tenue de « deux autres cérémonies artistiques ». Ces dernières « sont également prévues en Ile de France avant le retour de Saak Saakul dans son pays d’origine ».

Fort est de constater que le programme établi jusqu’ici par les proches du regretté chanteur se focalise sur l’organisation des hommages funéraires en France. Pour l’heure, rien n’est dit sur la probable date de ce rapatriement et moins encore sur le lieu de l’enterrement. L’on fait savoir que le corps retournera au pays, sans plus.

Sa majesté Saak Saakul 1er

Par ailleurs, de nombreux mélomanes, particulièrement les fans du Trio Madjesi, sont touchés par la manifeste implication de Djeskain dans le planning énoncé ci-dessus dont il est du reste le signataire. Ce, sachant qu’après s’être reconstitué un temps à Paris, en 1983, sous l’appellation « Trio Madjesi d’Afrique » avec à la clé l’album "Le retour du Trio Madjesi" et notamment le morceau "2e mi-temps", Saak Saakul avait développé une carrière solo. Il avait enregistré des albums personnels dont "Wanted" en 2003. Mais aussi, avec cet opus de treize titres, il est apparu sous un attribut particulier, le titre de noblesse « Sa majesté Saak Saakul 1er ». Autre chose encore, le discours de l’artiste se fait plutôt engagé. Il y dénonce la mauvaise politique congolaise, les détournements d’argent ainsi que la corruption gangrénant l’Afrique. Pour d’aucuns, cela signifiait qu’il avait tourné la page Trio Madjesi et se lançait résolument dans une aventure où il avait décidé de régner seul.

Et donc, 40 ans quasiment après l’ultime séparation, le Trio Madjesi s’est retrouvé sur le plateau de Hits du passé, reçu par la chroniqueuse Chouna Mangondo, au début de l’an dernier. Dans cette émission en ligne postée en deux parties les 6 et 7 février 2022, le trio a évoqué son énorme et éphémère succès. Djeskain a souligné : « En un temps record nous avons tout fait. Nous n’avons fait que trois ans, mais cela donne l’impression que nous avons fait cent ans. Nous avons fait une tournée africaine, la tournée du Zaïre, la tournée européenne, il ne restait plus que les États-Unis ». Ajoutant: « Nous avons bien vécu, rien ne nous impressionnait ». Il faut reconnaître que « le phénomène Madjesi », comme l’a dit Mario Buana Kitoko, n’avait pas son pareil. Et même 40 ans plus tard, il reste sans concurrents.

 

 

 

 

 

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

L’album "Wanted" de Sa majesté Saak Saakul 1er /DR

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