Droits de l’Homme : le gouvernement dénonce la mauvaise foi du BCNUDH

Mercredi 9 Décembre 2015 - 18:00

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Pour le ministre de la Justice, Alexis Tambwe Mwamba, il s'agit d'un rapport imprécis et de mauvaise foi qui vise à ternir l'image des forces de sécurité.

Le dernier rapport du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme (BCNUDH) portant sur les violations des droits de l‘Homme et les restrictions des libertés individuelles en RDC continue à faire des vagues. Ce document ne ménage pas le gouvernement qu’il accuse notamment « d’atteinte à la sécurité de ceux qui expriment des opinions critiques concernant ses actions ». Comme il fallait s’y attendre, la réaction de l’exécutif national ne s’est pas fait attendre. C'est par le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Alexis Tambwe Mwamba, qu’est venue la réplique.  

L’occasion était donnée à l’officiel congolais de remettre cette structure onusienne à sa place tout en lui rappelant la collaboration censée caractériser les rapports entre elle et le gouvernement de la RDC. Pour Alexis Tambwé Mwamba, le dernier rapport de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en RDC est simplement déconnecté des réalités. Ce document se caractérise, selon lui, par un manque criant d’objectivité mais aussi par des imprécisions sur fond d’un procès d'intention et des contre-vérités. Il stigmatise, par ailleurs, les accusations gratuites que contient ce rapport qui reflète à ses yeux la mauvaise foi de ses rédacteurs. Le ministre a fait ressortir une contradiction qui remet en cause toute la trame du rapport. En effet, note le ministre, le BCNUDH affirme dans son rapport avoir vérifié toutes les informations auprès de différentes sources et se contredit seize pages plus loin en déclarant n’avoir pas mené à bien ses investigations pour cause de restrictions diverses. « Le Bureau conjoint fait preuve de partialité dans son rapport, il se fait l'avocat de l'opposition politique, des acteurs des médias, de la société civile qu'il présente comme des victimes... », a martelé Alexis Tambwe Mwamba.

Évoquant les obligations légales auxquelles ces acteurs sont assujettis dans l'exercice des différents droits de l'Homme qui seraient violés, le ministre ne partage pas l’idée d’en faire des saints hommes irréprochables. Tout en reconnaissant qu’il existe quelques dérapages dans le chef des policiers et des éléments des Fardc dans l'exécution des tâches des services de défense et de sécurité, il réclame des dénonciations avérées et des indications précises des présumés auteurs des violations des droits de l‘Homme : identités et adresses, etc. Sans ces données, a-t-il déclaré, il est impossible au gouvernement de vérifier ces allégations.

  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Alexis Tambwe Mwamba

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