Droits humains : les conditions de détention déplorables dans les prisons congolaises

Mercredi 26 Octobre 2022 - 17:47

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Le président du Conseil d’administration de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Parfait Moukoko, a déploré, le 26 octobre à Brazzaville,  les conditions de détention en milieu carcéral au Congo.

La situation des droits humains dans les prisons est le reflet de ce que l’Etat pense des droits de la personne, a indiqué  Parfait Moukoko à l’ouverture de l’atelier organisé sur le thème « Réflexion sur la situation carcérale en République du Congo », en collaboration avec les organisations de défense Agir ensemble pour les droits humains et Protéger et agir contre la torture ensemble.

Selon lui, le code pénal congolais a beaucoup de dispositions anachroniques et il est question de rappeler aux personnes à charge toutes les procédures et règles en vigueur dans le domaine des droits humains des personnes en détention.

L’atelier vise à recueillir les contributions des acteurs de la société civile en vue de mener un plaidoyer pour l’actualisation du code pénal congolais. Il regroupe, jusqu'au 28 octobre, plusieurs délégués des administrations publiques et ceux de la société civile.

Les communications sont données par divers orateurs sur plusieurs thèmes, à savoir la protection des personnes détenues : les principes et standards internationaux; la réalité carcérale; l’état des lieux des prisons en République du Congo; la problématique de réinsertion sociale des détenus acquittés et la situation des autochtones dans le milieu carcéral.

Par ailleurs, le travail de groupe sera focalisé sur les recommandations pour le plaidoyer de la réforme de la loi pénale.

La directrice de Prison Insider, une plate-forme de production de connaissances et de diffusion sur les conditions de détention dans le monde, Florence Laufer, a expliqué son rôle. Cette plate-forme, a-t-elle dit, consiste à travailler sur la base des réalités fournies par les contributeurs dans les lieux de détention pour se rendre compte des conditions des prisonniers. Le problème constaté a été celui de la surpopulation, de la qualification d’un prisonnier ainsi que du temps d’incarcération.        

Interrogée sur leur apport dans l’univers carcéral dans le monde, Florence Laufer a indiqué que « les associations locales de droit de défense vont pour inciter les pouvoirs publics aux réformes.  Prison Insider travaille partout dans le monde pour connaître comment fonctionne l’Etat pour l’amélioration, le respect des droits fondamentaux des prisonniers. Elle ne se limite qu’à donner l’information sur les conditions des droits humains des prisonniers ».

  

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

Les délégués en formation / Adiac

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