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Mercredi 25 Septembre 2019 - 12:08

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Que le sommet sur le climat organisé à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies, n'ait débouché sur aucun accord sérieux qui permettrait de lutter contre le dérèglement climatique n'a rien de surprenant. Dès lors, en effet, que de grandes nations industrielles comme les Etats-Unis, la Chine ou la Russie n'inscrivent pas la question environnementale en bonne place dans leurs priorités, l'on voit mal comment la communauté mondiale pourrait s'entendre sur l'essentiel, à savoir la réduction des gaz à effet de serre qui, à échéance de trente ou quarante ans, élèveront de 5 à 7 degrés la température avec toutes les conséquences dramatiques que cela aura.

La question qui se pose, au lendemain du sommet de New York, est donc celle de savoir comment cette même espèce va s'y prendre maintenant pour obliger enfin les grandes puissances à reconnaître leurs responsabilités dans le désastre qui se prépare et donc à mobiliser les gigantesques moyens dont elles disposent pour lutter contre le mal. Même si les propos pour le moins musclés que la jeune Greta Thunberg a tenus sans le moindre complexe lors de ce sommet n'ont probablement pas été entendus par ceux auxquels ils s'adressaient, ils ont ouvert une voie qui pourrait bien être la bonne : celle de la mobilisation de la masse humaine et non plus des gouvernements contre le dérèglement climatique.

Si, en effet, des centaines de millions, voire même des milliards d'hommes et de femmes descendaient pacifiquement dans la rue sur les cinq continents que compte la planète afin d'exiger de leurs dirigeants qu'ils agissent enfin sérieusement pour protéger la nature, la donne changerait très vite et de façon radicale sur la scène mondiale. Rendue possible par les techniques modernes de communication qui ont permis ces dix dernières années l'explosion planétaire des réseaux sociaux, une telle mobilisation contraindrait les Etats à cesser de déblatérer pour agir.

Certains diront qu'un tel propos est irréaliste. Mais ce sont bien des mobilisations populaires de grande envergure qui ont provoqué, au cours des deux derniers siècles, les révolutions sociales dont sont issues les sociétés modernes. Pourquoi donc ce qui s'est produit hier à l'échelle des nations ne se produirait-il pas maintenant à l'échelle des continents ?    

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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