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École privée, le repos des enfants est aussi nécessaireSamedi 6 Juin 2015 - 14:30 Nous le disons à cause de cette habitude qui est en train de prendre corps dans de nombreux complexes scolaires privés qui privent les élèves et apprenants de leurs congés scolaires. Ces écoles, multiplient « honteusement » des initiatives à travers des « Cours de remise à niveau obligatoires », « Cours de renforcement des capacités intellectuelles », « Cours d’éveil pour des élèves des classes de X et Y », etc. Le principe en lui-même n’est peut être pas mauvais. Mais c’est ce rapprochement prompt qui n’est pas normal, car à peine sorti de huit (08) mois de scolarité, l’enfant ou l’élève a quand même droit à un petit repos même d’un mois, voire deux mois, avant de se lancer dans ces cours dits de « renforcements de capacités intellectuelles ou de remise à niveau ». D’où ces interrogations : « Que cache ce comportement des écoles privées ? », « Est-ce réellement pour des raisons pédagogiques que ces cours sont organisés aussitôt l’année scolaire terminée ? », « Pourquoi les élèves doivent-ils débourser les mêmes montants, même plus, pour être acceptés à ces cours ? ». Encore que pour attirer certains parents, des disciplines à dispenser sont intelligemment choisies, notamment les Mathématiques, les Statistiques, l’Informatique et l’Anglais. Disons-le sans langue de bois car, il semble qu’au-delà de l’objectif pédagogique recherché, les raisons de ces cours sont lucratives. Que l’on veuille ou non, le repos est nécessaire pour un élève et vouloir l’occuper une semaine après son évaluation de fin d’année ne saurait être encouragé. Comenius, qui est à juste titre considéré comme le père de la pédagogie moderne, le reconnaît et parle aussi de l’école de la vie. En plus de l’école entre quatre murs, l’enfant est aussi appelé à changer d’air pour découvrir d’autres amis et d’autres environnements. Surtout à travers les colonies de vacances, les excursions organisées, les rassemblements juvéniles ou les voyages en famille. La mémoire de l’enfant n’agit pas comme celle d’un robot programmé. Elle a besoin de se vider pour mieux se recharger lors de la prochaine rentrée des classes. Cessons donc de trop fatiguer la mémoire des enfants lors des vacances. Loin de nous l’idée de condamner tous les établissements scolaires. Mais reconnaissons que ce comportement enfreint la petite liberté des enfants. Pire encore, ces mêmes écoles sont parfois les premières à publier des calendriers de la nouvelle rentrée des classes en foulant au pied celui de l’État alors que l’organisation du système éducatif d’un pays relève de l’État. Si bien qu’il n’est pas exclu de voir des écoles démarrer l’année scolaire en août, d’autres en septembre alors que pour l’État le démarrage officiel des classes se fait en octobre avec, à la clé, trois mois de vacances. Pensons-y ! Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |