Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Éducation civiqueMardi 31 Mars 2015 - 9:38 Le débat informel sur les institutions qui se déroule dans notre pays depuis plus d’un an n’est-il pas l’occasion rêvée de faire prendre conscience aux citoyens congolais, à tous les citoyens congolais sans exception, du rôle éminent qu’ils peuvent et doivent jouer dans l’évolution de notre jeune démocratie ? Plutôt que de débattre à perte de vue sur la question du nombre et de la durée des mandats présidentiels, la classe politique serait sage de prendre la juste mesure de l’avantage que lui procurerait une campagne d’explication bien conduite sur les institutions, la gouvernance publique, le rôle des partis dans la gestion de la « chose publique », cette « Res publica » qu’ils ont par trop tendance à oublier dans leurs discours. Alors, en effet, ils serviraient les intérêts fondamentaux de la nation et se feraient mieux connaître, mieux apprécier des électeurs dont ils brigueront demain les suffrages. Peu importe, à la vérité, que ces explications nécessaires, cette pédagogie politique émanent de la majorité ou de l’opposition. Le principal, dans ce moment très particulier où notre pays s’apprête à tourner une nouvelle page de son Histoire, est que la supériorité du système démocratique dont dépend la liberté individuelle et collective soit démontrée à celles et à ceux qui en constituent le fondement. Si l’éducation civique doit s’imposer à tous les niveaux de la société, c’est assurément maintenant. Lorsque le débat national commencera officiellement, il est essentiel, quelle que soit la forme qu’il prendra, d’expliquer au peuple congolais quels en sont les enjeux : non pas les enjeux personnels pour les candidats qui se présenteront à l’une ou l’autre des élections à venir, mais les enjeux collectifs pour la société congolaise toute entière. Cela nous permettra, le moment venu, de nous prononcer en toute connaissance de cause sur les changements qui nous sont proposés, puis de choisir nos élus en fonction de l’adéquation de leurs programmes avec les modifications de la Loi fondamentale projetée. Pour dire les choses simplement, l’État, la classe politique, la société civile devraient unir leurs efforts afin de permettre à la nation congolaise de s’affranchir des idées toutes faites et de progresser ainsi sur la voie de la démocratie. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |