Education : l’Unicef met en garde sur les faibles niveaux de compétences des jeunes

Selon l'expertise, environ trois jeunes sur quatre n’ont pas les compétences requises pour trouver un emploi. Et, près de trois quarts des jeunes âgés de 15 à 24 ans dans 90  pays ne sont pas en mesure d’acquérir les compétences nécessaires afin d’obtenir un emploi décent. Ces données sont issues d’une enquête publiée par la commission de l’éducation et l’Unicef, notamment  à l’occasion de la Journée mondiale des compétences des jeunes. Mais, les jeunes des pays en développement sont les moins susceptibles de posséder les compétences requises pour s’épanouir, surtout en ce qui concerne les futures possibilités d’emploi, le travail décent et l’entrepreneuriat.

« Une population de jeunes a besoin d'un nombre suffisant d'écoles et d'emplois pour les accueillir. Une génération d’enfants et de jeunes inspirés et qualifiés est essentielle pour la prospérité, la progression et le succès des sociétés et des économies », a déclaré le directeur de l’éducation à l’Unicef, Robert Jenkins,  

La nécessité d’avoir un bon système éducatif

Parlant de statistiques liées à l’éducation du monde, le document de l’institution onusienne souligne que les pays sont confrontés à une crise des compétences. Car, la plupart des jeunes ne sont pas préparés à participer à la main-d’œuvre d’aujourd’hui. Cela s’illustre par les taux élevés de jeunes non scolarisés et par le faible niveau de compétences dans le secondaire.   

« Dans au moins un pays à faible revenu sur trois, plus de 85% des jeunes ne sont pas sur la bonne voie en ce qui concerne l’acquisition de compétences de niveau secondaire, numériques et spécifiques à un emploi », précise l’Unicef en déplorant le fait que la majorité des enfants et des jeunes du monde entier soit abandonnée par leurs systèmes éducatifs. Et  cela leur laisse sans éducation, sans inspiration et sans compétences. Ce qui a pour conséquence négative l’improductivité.

Offrir à chaque enfant une éducation de qualité

Exhortant  la communauté internationale à soutenir les jeunes pour leur donner la meilleure chance de réussir et de récupérer les pertes d’apprentissage, l’Unicef demande instamment aux gouvernements d’offrir à chaque enfant une éducation de qualité. Il s’agit de supprimer les obstacles qui les exposent au risque d’abandon scolaire, d’évaluer leur niveau d’apprentissage et de proposer des cours de rattrapage adaptés pour les remettre à niveau.

Pour l’agence onusienne, il faut donner la priorité aux compétences de base afin de construire une base solide pour l’apprentissage tout au long de la vie.  Pour ce faire, il est nécessaire de disposer des données plus complètes sur le déficit de compétences des enfants et des jeunes dans tous les groupes d’âge.

« Pour remédier à cette crise, il est urgent d’investir dans des solutions rentables et éprouvées pour accélérer l’apprentissage et le développement des compétences pour la génération actuelle et les générations futures », a conclu Robert Jenkins.