Énergie : une centrale solaire pour le Sud-Kivu

Mardi 14 Janvier 2014 - 15:38

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L’administration provinciale recherche un site de cinquante hectares pour construire l’ouvrage, après la signature d’un contrat entre l’administration provinciale et une entreprise chinoise.

Selon les informations disponibles, le coût des travaux s'élève à 160 millions de dollars américains, et la construction de cette centrale solaire devra s’étendre sur une période de douze mois. Sur le plan technique, l’ouvrage offrira une capacité énergétique additionnelle de 50 MW à la province. Dès lors, le projet entrera dans sa phase opérationnelle avec l’identification du site devant accueillir le projet. À en croire la Radio okapi, répercutant les propos du ministre provincial des Mines et énergies du Sud-Kivu, Adalbert Murhi Mubalama, une telle perspective énergétique comblera la qualité très faible de production de Ruzizi I et Ruzizi II.

En effet, ces deux centrales ne sont même pas en mesure de fournir les 25 MW disponibles. Aussi la construction d’une centrale solaire avec une telle capacité est-elle de nature à rassurer davantage les autorités provinciales mais aussi les opérateurs économiques. Adalbert Murhi Mubalama est conscient de gérer un secteur stratégique car il représente la raison de vivre pour près de 90% des ménages. Plus de 80% des sites miniers artisanaux sont actuellement hors de portée des mouvements rebelles. Le grand défi de la province est d’arriver à faire évoluer l’exploitation artisanale vers des activités industrielles ou semi-industrielles capables d’aider à la construction des infrastructures essentielles à la production minière, et à augmenter substantiellement les revenus de la province.

Selon les derniers chiffres en notre possession, la province ne gagnerait qu’un maigre pourcentage des exportations minières. Le retour des grandes sociétés minières et la reprise de la production minière industrielle pose ainsi de nouveaux défis à relever pour la province. Après une solution durable au problème posé par la fraude dans les mines, le second défi non négligeable est de renforcer la couverture énergétique pour encourager l’implantation d’autres opérateurs miniers. Avec un meilleur encadrement, les mines et bien d’autres secteurs, notamment l’agriculture, l’agroalimentaire et l’élevage, connaitront une croissance rapide.

Laurent Essolomwa