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La récente réception des engins agricoles par le gouvernement témoigne de sa volonté de rendre effectif le programme de modernisation de l’agriculture congolaise. L’objectif étant d’augmenter la production, en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, et surtout de réduire les coûts des importations des produits de consommation.

Le nombre de tracteurs, quarante au total, peut paraître insignifiant au regard des besoins exprimés et des espaces cultivables. Cependant, il est possible dans un premier temps de faire beaucoup avec peu en attendant une acquisition plus importante qui permettra aux agriculteurs de travailler sur de grandes étendues à travers le pays.

L'acquisition de ces types de machines ne devrait pas être du seul ressort de l’Etat, il serait utile que les privés appelés à prendre la main bénéficient de facilités et de l’accompagnement des pouvoirs publics, notamment dans la formation des opérateurs agricoles. L’implantation attendue d’une unité de montage des tracteurs au complexe industriel de Maloukou, dans le district d’Ignié, permettra sans doute d'anticiper et résoudre les problèmes techniques.

La mise en place de cette usine limiterait le recours aux commandes souvent onéreuses à l’étranger, à l’heure où les zones agricoles protégées d’Etsouali et de Ngo-Kouraté, dans les Plateaux, et Malolo, dans le Niari, donnent le ton de la mécanisation de l’agriculture congolaise.

Au-delà de la volonté de disposer suffisamment de tracteurs, veiller à ce que ceux-ci soient mieux utilisés constitue un autre défi pour la tutelle qui n’est autre que le ministère de l’Agriculture. Le pari étant de taille, espérons que des garde-fous seront placés pour atteindre l'objectif de la rentabilité.