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Et le Bassin du Congo s’imposa …

Samedi 27 Mars 2021 - 16:54

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Denis Sassou N’Guesso ayant été réélu président de la République du Congo le 21 mars, une nouvelle phase de la construction de la puissante communauté du Bassin du Congo va à coup sûr débuter. Avec, en ligne de mire, le rapprochement sinon même la fusion, des différentes entités – CEMAC, CEEAC, CIRGL, CGG  etc. – qui quadrillent cette immense zone géographique où vivent aujourd’hui plus de quatre cents millions d’êtres humains, qui détient de gigantesques ressources naturelles encore très largement inexploitées et sur laquelle se focalise désormais l’attention des grandes puissances de la planète comme le montre l’activisme de la Chine.

 

Le chef de l’Etat congolais n’a, en effet, jamais caché  la conviction qui est la sienne selon laquelle, dans le monde très ouvert où nous vivons du fait de l’abolition du temps et de l’espace générée  par la mondialisation des nouvelles technologies, seuls le rapprochement, la coopération, l’union même des peuples d’une même zone géographique peuvent leur permettre d’en tirer les justes bénéfices. Formulé en 1997,  il y a donc vingt-cinq ans, dans un article publié par La Revue des Deux Mondes qui avait aiguisé l’attention des observateurs de l’Afrique centrale car Denis Sassou N’Guesso préparait à Paris son retour à Brazzaville, ce raisonnement a démontré sa justesse dans la prévention et la gestion des crises, dans l’essor commercial et financier des différentes régions du continent africain, dans la mise en place des infrastructures sans lesquelles les échanges de toute nature restent impossibles.

 

Réélu pour cinq ans et donc disposant du temps nécessaire pour achever de concrétiser ce grand dessein, le président du Congo mettra tout en œuvre, l’on peut en être certain, pour convaincre ses pairs d’abattre les murs de toute nature qui séparent leurs peuples de façon artificielle. Ceci, bien sûr, sans porter atteinte à leur indépendance, à leur souveraineté qui ont été acquises non sans difficultés par chacun d’eux à la sortie de l’ère coloniale, mais en coordonnant leurs actions, leurs politiques, leurs projets dans les champs stratégiques que sont la monnaie, le commerce, la diplomatie, la défense, l’art et la culture, la formation des nouvelles générations, la mise en valeur des ressources agricoles, la protection de la nature.

 

L’écoute attentive des propos que Denis Sassou N’Gueso a tenus lors de nombreux meetings de sa campagne électorale et la lecture toute aussi attentive des livres qu’il a écrits comme des interviews qu’il a accordées à différents médias au cours des deux dernières décennies confirment ce qui est écrit ici.  Faire de l’intégration régionale entendue dans son sens géographique le plus large c’est-à-dire le Bassin du Congo, les Grands Lacs et le golfe de Guinée le véritable moteur du développement de cette partie du monde est bien le grand dessein que porte  Denis Sassou N’Guesso pour la décennie en cours.

 

Si, comme tout permet de le penser aujourd’hui, cette conviction est partagée par les dirigeants des pays concernés, l’on peut être certain que le Bassin du Congo sera demain l’une des communautés les plus dynamiques, mais aussi les plus riches de la planète. Et c’est précisément la raison pour laquelle les « Grands » de ce monde s’attachent à renforcer leur présence dans cette partie du continent africain.

 

 

 

 

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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