Fête du travail: les travailleurs congolais réclament des salaires décents

Samedi 2 Mai 2015 - 17:15

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Plusieurs organisations du secteur ont notamment dénoncé, à l’occasion de la fête internationale du travail célébrée le 1er mai, la clochardisation du travailleur congolais qui, selon elles, est toujours très mal rémunéré en dépit de multiples revendications.

La fête du travail a été célébrée sans grande pompe le 1er mai sur toute l’étendue du pays, les principaux concernés ayant préféré passer cette célébration dans la profonde méditation. Dans la plupart de grandes villes, en effet, la journée n’a pas connu le traditionnel défilé des travailleurs, excepté Kinshasa et Lubumbashi où l’on a enregistré quelques manifestations en guise de célébration de cette journée mémorable. Dans la ville-province de Kinshasa, le boulevard Triomphal a abrité une sobre cérémonie de remise au gouvernement, par le biais du vice-Premier ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, d’un cahier de charges contenant des revendication en matière de travail et d’emploi notamment en ce qui concerne les conditions salariales et de sécurité du travail.

L’Intersyndicale du Congo qui a encadré la masse laborieuse à cette occasion en a profité pour lancer son plaidoyer en faveur des salaires décents en RDC. Un crédo qui la mettait en phase avec la thématique de la journée internationale du travail qui n'est autre que « Construire l’avenir avec le travail décent ». La structure a, par ailleurs, plaidé pour la mise en application effective de la politique nationale de l’emploi adoptée depuis 2007 ainsi que pour la matérialisation du cadre tripartite de mise œuvre de la politique nationale de l’emploi en vue de lutter contre le chômage populaire et d’enrayer la pauvreté endémique en RDC.  

Embrayant sur le même ton, une autre plate-forme syndicale, à savoir le  Parlement des croyants au Congo,  a lancé dans la foulé de cette célébration la campagne dénommée «Futa Nga Bien» (Paie-moi bien) à travers laquelle elle dénonce la clochardisation du travailleur congolais qui, selon elle, est très mal rémunéré, en dépit de multiples revendications. L’ONG milite aussi pour l’application effective de l’accord de Mbudi signé en 2004, lequel accord stipulait que l’huissier de la Fonction publique touche un salaire minimum de 208 dollars américains et que le secrétaire général ait 2 800 dollars.        

Répondant aux préoccupations  des travailleurs, le vice-Premier ministre et ministre en charge de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance, Sociale Willy Makiashi, a réaffirmé la volonté du gouvernement à s’inscrire  « dans l’optique d’améliorer les conditions de travailleurs à travers le paiement régulier des salaires en vue d’augmenter son pouvoir d’achat dans un environnement macroéconomique stabilisé ».  

Alain Diasso