Gouvernance publique : la plupart des ministères manqueraient de structures de suivi-évaluation

Samedi 12 Octobre 2013 - 12:19

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D’après les résultats d’une étude réalisée par le Centre d’études de recherche et d’analyse des politiques économiques (Cerape) sur le suivi-évaluation des politiques sectorielles au Congo, la plupart de ministères ne mettent pas en œuvre de politique de suivi-évaluation

Après enquête auprès de trente ministères et quarante-sept directions départementales, les données, publiées le 10 octobre à Brazzaville par le Cerape, relèvent des faiblesses surprenantes dans la chaîne d’exécution des politiques publiques au Congo. Il ressort en effet de cette étude que trois ministères seulement, sur les trente concernés par cette enquête, réalisent tant bien que mal leurs activités de suivi-évaluation et, par conséquent, disposent d’un budget pour cela. Le Cerape note de plus que treize ministères à peine sur les trente disposent d’un rapport de suivi-évaluation. En ce qui concerne les directions départementales concernées par l’étude, les mêmes faiblesses dans le système de suivi-évaluation ont été relevées. Pour donner une réponse appropriée à ce manquement, le Cerape a formulé quelques recommandations à l’endroit des pouvoirs publics.

Le Cerape recommande au gouvernement d’amender le décret de 2011 sur les directions des études et de la planification afin de clarifier le rôle de chacun dans la réalisation des études et d'actualiser les mécanismes de suivi-évaluation en prenant en compte les changements intervenus dans les structures gouvernementales actuelles relatifs à la suppression des pôles ministériels. Le Cerape insiste sur la mise en place d’un système de suivi-évaluation placé sous l’autorité du ministre de l’Économie et des Finances et invite les pouvoirs publics à instituer un système de notation des ministères dans le domaine de suivi-évaluation afin de les classer en fonction des activités de suivi-évaluation annuelles. De même, il exige du gouvernement de lier les décaissements budgétaires par tranche et la production de rapports de suivi-évaluation à mi-parcours.

La restitution de cette enquête a été dirigée par le coordonnateur du projet Respec, Constant Amouali, qui a insisté sur l’importante du suivi-évaluation dans la chaine d’exécution des politiques publiques dans le développement d’une nation.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Photo : Les organisateurs pendant la restitution des résultats des travaux. (© DR)