Initiative : à travers « Bantu », Esther-Eliad Okenkali prône le retour aux sources !Jeudi 25 Novembre 2021 - 17:58 Activiste culturelle gabonaise, Esther-Eliad Okenkali Onchouet a lancé, l’an dernier, une académie des langues et cultures dénommée « Bantu ». L’objectif étant de permettre aux Africains de se réapproprier leurs patrimoines culturels et artistiques, qu’ils soient sur le continent ou ailleurs.
A en croire sa fondatrice, Bantu est née d’un simple constat, la perte en vitesse de la connaissance des langues et cultures africaines par ses fils et filles. « Les enfants nés loin de nos villages ne parlent plus nos langues, or notre identité est cachée dans nos langues. Vous pouvez commencer dès aujourd’hui à apprendre une langue grâce à un accompagnement en groupe et personnalisé avec le prof », en pense Esther-Eliad Okenkali. A ce jour, Bantu enseigne et contribue à la promotion de près d’une vingtaine de langues locales parlées dans les clivages du bassin du Congo. Il s’agit notamment d'Akélé, Apindji, Babongo, Benga, Lingala, Mbochi, Punu, Kikongo, Vili, Fang, Isangu, Kota, Kotakota, Nzébi, Obamba, Okandè, Omyènè, Puvi, Tshiluba, Tsogo et Zulu. « Notre rêve est de voir une Afrique des grands ensembles au sein desquels cohabitent toutes les entités linguistiques. L’on pourrait parler de langue nationale mais, le constat est aussi que les langues nationales ont souvent tué la pratique des langues plus faibles. Or, nos langues sont le résultat de toute une histoire riche de nos parcours migratoires et des différents peuples côtoyés », estime la jeune femme.
Par ailleurs, Bantu c’est aussi la possibilité de profiter d’un retour en enfance avec les chants, contes et légendes d’Afrique, assurés par une conteuse-écrivaine professionnelle qui saura captiver et faire voyager les apprenants en sagesse dans un monde fantastique. Merveille Jessica Atipo Légendes et crédits photo :1- La fondatrice de Bantu/DR
2- L’affiche de la plateforme/DR Notification:Non |