Interview. Anicet Ngouloubi: « Le ministère de la Culture et des Arts devrait valoriser les œuvres des écrivains »

Jeudi 11 Novembre 2021 - 19:28

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L’écrivain congolais, Anicet Cyrille Ngouloubi, a exhorté, le 7 novembre à Brazzaville, les autorités du ministère de la Culture et des Arts à organiser une séance de travail avec les écrivains, afin de mettre en place une politique de valorisation de leurs œuvres. Entretien.

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C) : Pouvez-vous décliner votre identité ?

Anicet Cyrille Ngouloubi (A.C.N) : Je suis M. Anicet Cyrille Ngouloubi, écrivain et auteur congolais. Je suis aussi inspecteur des services au niveau de la Fonction publique.

L.D.B.C : A votre avis, quel est le rôle d’un écrivain et combien d'ouvrages avez-vous déjà publiés?

A.C.N : Le rôle d’un écrivain est celui d’éduquer la population, mais aussi de mettre à sa disposition des connaissances. En ce moment, je suis l’auteur de six livres. J’ai déjà publié trois recueils de poèmes et trois autres ouvrages qui ont un rapport avec le management et la finance. En novembre 2010, mon premier livre, intitulé « La gestion rationnelle de la trésorerie », a été publié aux éditions Capm dans la ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo. Le tout récent qui porte le titre « Ma pensée secrète », quant à lui, a été publié en 2020, aux éditions Renaissance, à Paris, en France.

L.D.B.C : Le 7 novembre a été la Journée internationale de l’écrivain africain. En tant qu'auteur, que vous inspire-t-elle ?

A.C.N : La célébration de cette journée me rappelle le combat mené par nos prédécesseurs, des écrivains comme Senghor, Jean Malonga. Ils ont lutté pour la valorisation de la littérature africaine. Je ne sais pas si les écrivains ont une influence immédiate sur leurs compatriotes. Toutefois, je suis persuadé qu’ils en auront dans l’avenir.

L.D.B.C : Quelles difficultés rencontrez-vous dans l’exercice de votre métier d’écrivain ?

A.C.N : je vais évoquer les difficultés rencontrées par la plupart des écrivains africains. En réalité, nous éprouvons beaucoup des difficultés quant à la publication de nos livres. Aussi, nous sommes obligés de financer notre œuvre avec nos propres fonds. Ce n’est pas intéressant !  A mes collègues de la plume, je leur dirai de ne pas arrêter d’écrire, de publier, nonobstant les limites que nous imposent nos ressources. Par contre, à mes compatriotes africains, en général, et Congolais, en particulier, je les exhorte à prendre le temps de lire les auteurs africains.

 

Propos recueillis par Christ Louzany

Légendes et crédits photo : 

Photo: Anicet Cyrille Ngouloubi

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