Interview. Laurette Péa : « Le podium ne résume pas ma vie »Vendredi 26 Octobre 2018 - 21:31 Belle, intelligente, reine de beauté, voilà ce qui caractérise un mannequin fémnin. Mais aux yeux du monde, il est considéré comme frivole, n’ayant aucun soubassement dans sa vie ni projets, en dehors de ses maillots de bain et de ses talons aiguilles. Laurette Péa nous livre son histoire au-delà des idées reçues et nous plonge dans son univers.
Laurette Péa (L.P.): Je suis Laurette Péa, mannequin international, modèle, vivant à Paris, d’origine gabonaise et congolaise L.D.B. Comment avez-vous découvert l’univers du mannequinat et pourquoi le choix ? L.P.: Je l’ai découvert depuis mon Gabon natal, il y a plus de cinq ans. Je me suis investie et j’ai fini par prendre mes marques. Le mannequinat n’a jamais été mon choix car je me suis mise dedans par un fruit du hasard. Ensuite, j’ai eu ma formation à l’Agence top mannequin et African style de Libreville. L.D.B.: Racontez nous votre parcours. L.P.: Ma carrière a commencé en 2012, avec Gabon fashion week. Comme tout début d’une aventure, je n’étais pas sûre d’être à ma place car beaucoup d’obstacles m’ont laissé croire que j’étais nulle. Pour ce qui est de mon cursus, j’ai fait des défilés pour les évènements de mode tels que Fashion week, Award de la mode, Annuel show, The best model of the world pour ne citer que ceux-là. L.D.B.: À quoi ressemble votre journée typique ? L.P.: Au réveil, une bonne douche chaude, puis un make up parfait sur des escarpins. Ensuite, je vois mon agenda, mes rendez-vous, des programmes des défilés de mode. Je finis par du shopping puis un bon repas au restaurant. L.D.B. Quel est le rôle d’un mannequin et parlez-nous de votre ressente distinction ? L.P.: C’est être bien dans sa peau, avoir une personnalité et des principes tout en hissant haut et fièrement la couleur du drapeau de son pays. Notre métier nous expose beaucoup, si l'on n'a pas de bases solides et une bonne éducation, il vous ensevelit tout cru dans la drogue, la débauche, etc. J’ai été élue dauphine du concours "The best model of the world", en décembre 2017. Ce titre est tout frais et joue un rôle très crucial pour mes projets. L.D.B. Quel est votre ultime rêve et que faut-il pour se faire une place et un nom dans cet univers de mode ? L.P.: À ce jour, c’est de faire les plus grands podiums de mode à travers le monde et être l’égérie des grandes marques. Pour être grand, il faut être bon cœur et se fier à Dieu, comme me le dit toujours mon papounet Miguel Linga. L.D.B. Que représentent l’homme, les enfants et le mariage pour vous ? L.P.: Je dirais que le mariage est sacré et loin d’être un conte de fée ni une série Novelas. L’homme pour moi est une épaule sur laquelle je peux compter car il doit être mon second moi. Et les L.D.B.: Le projet social qui vous tient à cœur ? L.P.: C’est de se focaliser sur les orphelins, les personnes âgées et aussi des enfants atteints du cancer. Mais présentement, je suis sur un projet entre Libreville et Port-Gentil . Pour les enfants atteints du cancer, cette œuvre sera organisée au niveau de Paris pour ne pas tout concentrer sur mon pays. L.D.B. Quel pire cauchemar redoutez-vous dans votre carrière ? L.P.:C’est tomber sur un podium et avoir un make up ressemblant à un masque. L.D.B. Quels souvenirs gardez-vous du Gabon ? L.P.: J’en garde toujours un magnifique souvenir, je l’aime de tout mon cœur. Malgré la situation politique qui laisse à désirer. L.D.B. La phrase magique de Laurette Péa ? L.P.: « À chaque jour suffit sa peine », que je dédie à Laetitia et Lynda Akoma. L.D.B. Vos perspectives ? L.P. :Sûrement aller plus loin, dépasser mon entendement en faisant mieux que les années précédentes. Je crois que 2019 annonce un nouveau départ. L.D.B. Un mot pour celles qui veulent rejoindre ce métier ? L.P.: Juste les encourager à croire en elles même car, dans la vie, rien n’est facile ni acquis, il faut oser et croire quand bien même vous rencontrez des obstacles. D’un échec peut naître une opportunité et vous rendre excellent. Ne vous arrêtez pas parce qu’un échec est survenu, ce n’est pas un terminus, recommencez et vous réussirez.
Propos recueillis par Karim Yunduka Légendes et crédits photo :Laurette Péa Notification:Non |