JO Tokyo 2020 : les places d’universalité sauvent la participation du Congo

Jeudi 8 Juillet 2021 - 17:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Selon les explications de la cheffe de la délégation congolaise aux Jeux olympiques (JO), le  Congo ne  participera  à la compétition de Tokyo qui se tiendra du 23 juillet au 8 août  qu’avec trois athlètes dans deux disciplines : l’athlétisme et la natation. 

La taille de la délégation se définit par le nombre des athlètes.  Celle du Congo qui se rendra à Tokyo sera composée de dix- sept membres  dont trois athlètes. Natacha Ngoye Akamabi et Gilles Anthony Afoumba en athlétisme notamment aux 100 et 400m, puis Stefan Bellor Sangala en 50m de nage libre (natation).  

Natacha Ngoye Akamabi était double fois médaillée d’or aux jeux de la Francophonie à Abidjan en Côte d'Ivoire. Basée à Lomé au Togo, elle est la première congolaise à être proche des minimas. Au cours des JO, elle a la chance de les atteindre car elle est censée arriver aux quarts de finale selon  Victor Tamba, le directeur technique du Comité national olympique et sportif congolais.

Afoumba, basé en France, est proche de battre le record du Congo détenu par  Mbemba. Il a la chance de passer  le premier tour des 400m.  La nageuse Stefan Bellor Sangala, qui se prépare localement, donnera le meilleur d’elle-même pour améliorer sa performance.

Ces athlètes ont été sélectionnés grâce à des places d’universalité. « Les Jeux olympiques c’est un rassemblement, un regroupement de tous les comités nationaux olympiques (CNO). La Solidarité olympique donne la possibilité aux CNO qui n’ont aucun athlète qualifié, de demander des places d’universalité et des places sur invitation tripartite (CIO, CNO et la fédération internationale). Pour bénéficier des places sur invitation tripartite, il faut être éligible. Pour les Jeux de Tokyo, le Congo n’avait pas été éligible. Donc, on ne pouvait pas demander ces places », a commenté Mme Françoise Mahoungou.

Les places d’universalité, a justifié la cheffe de la délégation congolaise, ne concernent que l’athlétisme et la natation, car ce sont les deux premières disciplines des jeux de l’antiquité.  Les athlètes bénéficiaires ne sont engagés que dans les épreuves de 100 m pour l’athlétisme et 50 m nage libre pour la natation.  Il n’y aura donc aucun miracle pour gonfler l’effectif car, aucun athlète congolais n’a fait des résultats pouvant amener à une  qualification directe aux JO.

Et pourtant dès le départ, le Comité national olympique et sportif congolais misait sur sept fédérations pour préparer la compétition de Tokyo notamment l’athlétisme, la boxe, le karaté, la lutte, la natation, le taekwondo et le tennis de table. De toutes ces disciplines, le tennis de table était un espoir de qualification car depuis trois olympiades, les pongistes congolais ont toujours su relever le défi.  Mais à Rabat au Maroc en 2019, ils sont passés à côté de leur objectif. Le karaté n’ira plus parce que son athlète basé en France n’a pas pu participer aux championnats du monde du 11 au 13 juin. La Fédération congolaise de karaté n’avait pas inscrit l’athlète à cause d’une incompréhension.

Elle pensait que le Cnosc allait le faire alors que la fédération mondiale estime que c’est exclusivement de la compétence de la fédération nationale. L’athlète qui pensait améliorer son classement a été écarté de la délégation. En athlétisme, les cinq athlètes présélectionnés notamment Natacha Ngoye, Cecila Bouélé Bondo, Franck Elemba, Gilles Anthony Afoumba et Biniakounou n’ont selon les explications pas réalisé les minimas.

 Le Cnosc  explique l’absence de Franck Elemba

Quatrième aux derniers jeux de Rio, Franck Elemba, considéré comme un espoir de médaille des Congolais ne sera pas présent à Tokyo. L’athlète, a justifié Françoise Mahoungou,  avait été  contacté depuis 2017 en vue de l’obtention d’une bourse olympique qui devrait lui permettre d’améliorer comme en 2016 sa performance aux JO. Il n’a pas réagi dans les délais.

« Le formulaire lui était envoyé pour qu’il signe avant de le transmettre à sa fédération en vue de permettre au  comité olympique de renvoyer le document signé à la solidarité olympique mais il n’a pas répondu. Pour éviter de perdre cette place en 2019, nous avons demandé à la solidarité olympique si c’était possible de le remplacer par quelqu’un d’autre. Elle a accepté et nous avons décidé de mettre Biniakounou. Ayant constaté le changement, il est revenu vers nous mais c’était trop tard », a-t-elle justifié.

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Françoise Mahoungou entourée de Pascal Akouala Goelot et Victor Tamba face à la presse/Adiac

Notification: 

Non