Justice : soixante-sept auditeurs de justice prêtent serment

Samedi 27 Novembre 2021 - 15:57

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L’audience solennelle de prestation de serment, présidée par le premier président de la Cour d’appel de Brazzaville, Christian Oba, a eu lieu le 26 novembre au parquet, en présence du chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, et de plusieurs professionnels de droit. Une phase décisive qui leur ouvrira la porte de la profession de magistrat.

« Je jure de garder scrupuleusement le secret professionnel et de me conduire en tout temps comme un digne et loyal auditeur de justice », telle est la formule consacrée, récitée, tour à tour, par les soixante-sept auditeurs de justice devant la Cour d’appel, pour officialiser leur serment. Bien qu’ils aient prêté serment, ces jeunes ne sont pas encore considérés comme des magistrats au sens du terme. Ils devront donc êtes affectés dans des cours et tribunaux pour y passer un stage d’imprégnation auprès des professionnels de droit. C’est tout au long de leur stage qu’ils seront fascinés à la profession de magistrat et vont acquérir l'expérience en la matière.  « Je voudrai vous préciser qu’auditeurs de justice vous l’êtes, mais magistrats vous ne l’êtes pas encore. La tentation est souvent grande de confondre l’une des deux fonctions. Auditeurs de justice que vous êtes, vous êtes encore des apprentis », a souligné le président de la Cour d’appel, Christian Oba.

A cet effet, il a rappelé aux auditeurs de justice des principes de base qui régissent la profession de magistrat pour laquelle ils aspirent à devenir. Le président de la Cour d’appel de Brazzaville leur a fait savoir qu’un magistrat est avant tout un homme humble et une personnalité sobre et exemplaire. « Le magistrat que vous serez demain, n’est pas un assassin, ne doit pas être arrogant. Il doit respecter la personne humaine, garantir les libertés individuelle et publique. Cela suppose que le procureur, le magistrat de siège que vous serez demain, selon que vous serez chargés de poursuites, vous êtes tenus de respecter la loi, rien que la loi avec votre intime conviction », a indiqué Christian Oba.

Pour les impétrants, embrasser la carrière de magistrat est un motif de satisfaction. « C’est pour moi une joie immense d’avoir tenu le coup jusqu’à ce niveau, mais surtout une responsabilité parce que c’est le début de ma vie professionnelle. La notion essentielle dans ce que j’ai appris c’est de faire appliquer la loi, c’est donc ce que nous, en tant que magistrats, devrons faire tout le long de notre carrière professionnelle », s’est réjouie maître Demiche Daltesse Ossa.

Dans son réquisitoire, le procureur général près la Cour d’appel de Brazzaville, Michel Oniangué, a appelé les jeunes juristes à être loyaux tant à l’endroit des anciens magistrats qu’envers les justiciables.

Firmin Oyé

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