A la découverte de… : Bouye mbou Dobenech Frainam, un handballeur avec une ambition ininterrompue

Jeudi 4 Août 2022 - 18:26

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Le handballeur Bouye mbou Dobenech Frainam, dit Capi Bouye, fait partie des athlètes qui construisent une carrière sportive millimétrée et graduelle. Si aujourd’hui il rêve de participer aux plus grandes compétitions au niveau international avec les Diables rouges séniors hommes, ce pensionnaire de Caïman a commencé avec les minimes jusqu’aux séniors.

 

Capitaine de l’équipe de Caïman dans la catégorie des séniors depuis plusieurs années déjà, ce fils des anciens handballeurs a commencé avec ce sport à l’âge de 10 ans, notamment chez les minimes au centre de formation des Diables noirs. Issu d’une famille sportive, il appréciait déjà les exploits de sa mère, l’une des meilleures gardiennes du handball, Geneviève Béatrice Ngouomo « Ya Béa de Mavoula » et de son père Bouyena Édouard, ancien handballeur d'Unisport puis arbitre.

Son souhait actuel consiste à voir le handball masculin atteindre le sommet et permettre aux jeunes athlètes de vivre de leur sport. Avant de quitter le terrain, il est également entraîneur des équipes des jeunes, rêve de participer à une coupe du monde séniors ou aux jeux olympiques, une façon pour lui d’avoir une carrière presque complète.

Digne fils du centre de formation du club multidisplinaire des Diables noirs du feu Mâ Milandou, Bouye compte actuellement des dizaines des trophées individuel et collectif et ne compte pas s’arrêter là. Après avoir réussi à lancer les premiers ballons à Diables noirs, Capi Bouye a aussitôt intégré l’équipe des cadets où il prestait, par moment, chez les juniors et séniors. Quelques mois après notamment en 2003, il reçoit la première invitation de l’équipe nationale. « J’étais très émus et cela me poussait à travailler davantage pour non seulement confirmer mon talent mais aussi améliorer ma visibilité », explique-t-il.

Grâce à sa technicité, Capi Bouye a été détecté par des managers, ce qui l’a permis de signer en République démocratique du Congo (RDC) précisément à la Jeunesse sportive de Kinshasa (JSK). « Nous avons vécu de beaux moments à la JSK. Ils m’ont même demandé de changer de nationalité mais l’amour pour mon Congo natal domine toujours. Grâce à ce club, j’ai joué de grandes compétitions et je suis resté meilleur joueur de la RDC pendant quatre saisons sportives », relate cet athlète polyvalent.

C’est finalement par besoin de service qu’il est revenu au Congo autour de 2014. Sollicité par Caïman, ancien Bouye continue à participer à l’épanouissement de ce club de Brazzaville. En 2015, il était vice-champion du Congo avant de prendre le leadership du handball masculin congolais pendant au moins trois saisons. Jusqu’à présent, cet arrière-droit ne fait que rafler les trophées individuels et collectifs comme dans ses habitudes. Son club est actuellement vice-champion du Congo.

Au niveau de l’équipe nationale, Capi Bouye a gravi toutes les marches car il a commencé chez les cadets en 2008 jusqu’à atteindre les séniors. D’ailleurs, il faisait partie de la dernière sélection nationale. Selon lui, le handball masculin traverse une zone de turbulence. Il estime que les dirigeants doivent accentuer leur dynamisme afin de mettre en valeur les jeunes talents qui fusent dans tous les clubs. « Nous rencontrons aussi le conflit de génération puisque les jeunes qui arrivent ne veulent pas respecter les anciens. C’est le contraire de ce que nous avons vécu. Je vis les plus beaux souvenirs de ma vie au sport », lance-t-il.  Il ajoute que les sponsors et le ministère des Sports n’accompagnent pas trop les équipes de seniors hommes et « c’est dommage ». Il est détenteur d’un diplôme d’Etat de maître d’éducation physique et actuellement finaliste au niveau de l’Institut supérieur d’éducation physique et sportive de l’Université Marien-Ngouabi.

 

 

Rude Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Capi Bouye lors d'une compétition internationale/Adiac

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