Opinion
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Le manque de culture de salubrité est un fléauSamedi 30 Mai 2015 - 14:12 Quelle impression a-t-on de voir un citoyen qui, après avoir pris son sandwiche, choisit de jeter son emballage à même le sol alors qu’à côté, parfois, se trouve un bac à ordures ? De même, quel regard peut avoir un chef de quartier sur son compatriote qui jette la saleté de son habitation au coin de la rue alors qu’à côté il y a une poubelle en plastique ? Quel sentiment peut avoir un personnel de l’hygiène générale lorsque des habitants de la ville vident leur poubelle dans le caniveau ? Ces interrogations sont des indicateurs sociaux probants. Elles renseignent sur notre déficit en matière d’assainissement environnemental. Or nombreuses sont des études des spécialistes qui attestent que certaines maladies dont souffre la population à travers le monde ont une origine parasito-environnementale. En d’autres termes, la culture d’assainissement n’est pas un fait banal. Elle mérite une éducation et des campagnes de sensibilisation. Ce qui revient à dire que la distribution des bacs à ordures et des poubelles s’impose afin de changer les mentalités des citoyens et les obliger à vivre dans un environnement sain. Tenez ! Il est tout de même gênant de constater que dans certains quartiers populaires des citoyens cultivent des comportements d’insalubrité qui sont révoltants. L’eau de la vaisselle ou de la douche ou encore de la lessive et des WC est constamment déversée dans la rue. Résultat : des petites mares d’eau puantes même en l’absence de pluies. Ces agissements se passent au su et au vu de tous. C’est aussi là un déficit en matière de culture de la salubrité. À Pointe-Noire par exemple, le pont sur la rivière Bakadila qui sépare le quartier Saint-Pierre et le prolongement du grand marché est un véritable dépotoir à ciel ouvert où sont jetés des bouteilles en plastique, des pourritures, des déchets de toute sorte par des gens non identifiés. Cela fait que ce pont, débordé, dégage désormais une odeur nauséabonde. Où est notre dose de salubrité ? L’analyse par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de l’impact par pays des facteurs environnementaux sur la santé, en juin 2007, faisait ressortir que la réduction des risques liés à l’environnement permettrait d’améliorer la santé de la population, car parmi de nombreuses maladies dont souffre la population, celles liées à l’insalubrité environnementale occupe une place non moins négligeable. Le manque de culture de la salubrité se constate à la fois dans les restaurants, dans les cafétérias, dans les marchés, dans les transports en commun, dans les parcelles d’habitations, dans les quartiers, dans des administrations, dans des ménages et dans des bureaux. D’où la nécessité de la création des comités d’éveil pour la culture de salubrité. Oui au retour des bacs à ordures partout dans la ville. Oui, au panier à ordures et déchets dans les administrations. Faustin Akono Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |