Le message du chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, chef suprême des armées, lors du réveillon d’armes organisé à Brazzaville le 31 décembre 2013

Lundi 6 Janvier 2014 - 11:32

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« Pour commencer, je vais vous demander d’observer une minute de silence en mémoire de nos soldats, gendarmes et policiers tombés au champ d’honneur en République centrafricaine et ici, à l’intérieur du pays. Je voudrais adresser aux familles éprouvées les condoléances les plus émues du président de la République, chef suprême des armées. Il y a des soldats, gendarmes, policiers blessés, ils sont en ce moment en soins dans les hôpitaux, je leur souhaite un prompt rétablissement.

Au contingent congolais qui se trouve en République centrafricaine, les témoignages qui nous parviennent indiquent qu’ils accomplissent, là-bas, leur mission avec honneur, dignité et engagement. Nous leur souhaitons tout le succès dans l’accomplissement de cette mission. Ils peuvent toujours compter sur le soutien du peuple congolais, du gouvernement et du président de la République, chef suprême des armées. Ils accomplissent là-bas une mission importante. Nous ne pourrons jamais accepter que des forces négatives s’incrustent, prennent pied, s’installent en République centrafricaine. Nous ne pourrons jamais accepter que ce pays au cœur de l’Afrique centrale connaisse l’implosion. Comme vous le savez, l’implosion de la République centrafricaine au cœur même de la sous-région pourrait entraîner des conséquences très graves, pas seulement pour la sous-région d’Afrique centrale, mais même au-delà.

Voilà pourquoi dès les tout premiers moments de la crise en RCA, nous nous sommes levés aux côtés des autres forces de la Cémac, de la Cééac pour faire face et nous continuerons de faire face aux côtés de la Cémac, de la Cééac, de l’Union africaine, des Nations unies et des autres forces des pays amis comme la France pour rétablir ce pays dans son fonctionnement normal, ramener la paix et la sécurité en RCA. Les vaillants officiers, soldats, gendarmes et policiers qui sont en mission en RCA doivent savoir que leur peuple, leurs dirigeants sont à leurs côtés. Cette opération nous a montré combien il nous faut mobiliser d’énergie, de moyens, de forces pour moderniser la Force publique et obtenir sa réelle montée en puissance.

C’est dans cet esprit que le gouvernement vient d’adopter la loi de programmation de la Force publique. Il n’y a pas de doute qu’au cours de sa prochaine session, le Parlement l’approuvera et ainsi il sera mis à la disposition de la Nation un cadre qui devrait permettre à la Force publique de monter réellement en puissance, de se moderniser sur tous les plans : la modernisation des infrastructures, des équipements, la formation qualifiante à tous les niveaux et l’éducation des hommes. Les agents de la Force publique doivent avoir une haute idée de leur métier, un métier difficile, contraignant, on ne peut pas s’y engager sans en avoir une haute idée. C’est aussi à travers l’éducation que tous les agents de la Force publique doivent avoir une haute idée de leur métier. Ils doivent avoir une grande connaissance des lois et des règlements. Ceci empêchera tous les errements.

Ce travail sera engagé avec plus de force. Le rapport présenté par le chef d’état-major général des FAC a été exhaustif et s’inscrit dans la perspective du renforcement des capacités de la Force publique. Je pense qu’avec l’approbation de la loi de programmation par le Parlement, d’année en année, la Force publique gagnera en puissance, en modernité et, au nom du gouvernement, j’affirme que tout sera mis en œuvre pour que ces objectifs soient atteints. Il a été donné, les années passées, une directive au sujet de la maîtrise des effectifs de la Force publique. Aujourd’hui, nous pouvons dire que ces effectifs sont maîtrisés et ceci est un élément d’ordre, de discipline et de contrôle qui manquait aux échelons de commandement. Il y a la maîtrise des effectifs et dans ce cadre, il ne pourrait plus être permis d’observer un quelconque vagabondage d’éléments de la Force publique dans quelques structures que ce soit au niveau de l’État. Voilà pourquoi, la question de l’usage des agents de la Force publique dans le cadre de la sécurisation des personnalités politico-administratives devra être réglée sans délai, de sorte que le commandement sache, dans le cadre des détachements, où se trouvent les hommes, quelles missions ils accomplissent.

Les ministres de la Défense et de l’Intérieur reçoivent, ce jour, l’instruction de réglementer l’usage des agents de la Force publique dans le cadre de la sécurisation des personnalités politico-administratives. Ces personnels devraient être régulièrement affectés, régulièrement contrôlés et, de préférence, devraient appartenir à un corps précis qui est géré et commandé. Ainsi, nous irons vers la perfection. Je voudrais, au cours de cette rencontre, dire que le gouvernement, en ce qui le concerne, honorera tous les engagements pris. C’est ainsi qu’il soutiendra la Force publique dans le cadre de l’organisation de la manœuvre Loango 2014. Il la soutiendra dans le cadre de l’organisation des compétitions sportives telles qu’elles ont été annoncées et il ne pourrait y avoir de flottements. Je pense que 2014 sera en réalité la première année de la mise en œuvre effective de la loi de programmation de la Force publique et c’est dans cet esprit que le budget 2014 de la Force publique a été proposé au Parlement par le gouvernement.

Ainsi, nous pensons qu’avec le soutien de l’ensemble de notre peuple, la Force publique se hissera toujours au niveau de ses responsabilités, de ses engagements, accomplira toutes ses missions à l’intérieur comme à l’extérieur. Je redis que la Force publique bénéficiera toujours du soutien du gouvernement. »

Jocelyn Francis Wabout