Opinion
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Le temps du réalismeLundi 16 Novembre 2015 - 16:24 Le temps de la douleur, de la compassion, du recueillement passé en France, mais aussi partout dans le monde, viendra très vite le temps du réalisme. C’est-à-dire de la réflexion sur les causes immédiates et lointaines du terrible drame qui a frappé Paris vendredi soir, tuant plus de cent trente innocents et en blessant trois cents autres dont beaucoup ne survivront peut-être pas à leurs blessures. Tous les observateurs sont aujourd’hui d’accord sur le fait que la tuerie du Bataclan et des bars du quartier de la République à Paris n’est, en effet, que le début d’une longue série de drames qui frapperont l’une après l’autre les nations engagées dans une lutte à mort avec les islamistes radicaux. Nourrie par une violence sans limite et par une idéologie destructrice qui plonge ses racines dans le fanatisme, la vague d’attentats qui a débuté le week-end dernier au cœur de la France s’étendra vraisemblablement à tous les pays qui ont fait de la liberté le pivot de leur société. Elle ne se limitera donc pas à la vieille Europe, mais gagnera tous les autres continents, le nôtre y compris. Dans un pareil contexte la seule riposte qui puisse éviter la multiplication des tragédies que les Français viennent de vivre est la mise en place d’une coopération entre États qui permette de rassembler les informations sur les réseaux extrémistes existants ou en formation, qui conduise à des actions coordonnées là où sont formés les tueurs afin de les neutraliser avant qu’ils passent à l’acte, qui s’attaque aux racines du mal que sont la misère et le sous-développement des régions où sévissent l’Etat islamique, Daech, Boko Haram et bien d’autres mouvements terroristes. L’erreur que risquent de commettre aujourd’hui les nations européennes, qui sont les premières visées par la violence meurtrière des « fous de dieu », serait de croire qu’elles parviendront à conjurer le mauvais sort qui les guette en s’accordant entre elles sans se préoccuper de ce que pensent et font les pays du monde émergent pour se protéger eux-mêmes. Parce que le fanatisme tend à se répandre comme une trainée de poudre sur toute la surface du globe, elles ne se défendront efficacement que si elles prennent enfin en considération les avis extérieurs. C’est parce qu’elles ne l’ont pas fait hier en Irak, en Libye, en Syrie qu’elles se trouvent confrontées aujourd’hui, chez elles, à des problèmes qui les dépassent. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |