Législatives et locales 2022 : les candidatures féminines estimées à 17% au PCT

Jeudi 17 Mars 2022 - 14:00

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Sur 3 311 candidatures actuellement en cours d’examen au comité national d’investiture du Parti congolais du travail (PCT), dans le cadre des élections législatives et locales de juillet prochain, le pourcentage des femmes est estimé à 17% seulement contre 83% pour les hommes.

La secrétaire permanente, chargée de la condition féminine, de l’enfance et de la famille, Esther Ahissou Gayama, a annoncé les chiffres, le 16 mars à Brazzaville, au cours de la célébration en différé de la Journée de la femme militante du PCT.

En effet, cette journée a été instituée en rapport avec le dernier discours de l’ancien président, Marien Ngouabi, le 13 mars 1977, devant les membres de l’Union révolutionnaire des femmes du Congo (URFC).  

« De manière générale, il y a eu au total 3 311 candidatures exprimées, soit 83% d’hommes et les femmes 17% seulement. Aux locales, il y a 2 519 candidatures dont 19% de femmes. Aux législatives, sur les 792 candidatures reçues, il n’y a que 13% de femmes. Nous sommes donc très loin de l’objectif de 30% », a-t-elle déploré.

 Face à ce constat amer, Esther Ahissou Gayama pense qu’il y a un travail de titan à faire pour emmener petit à petit les femmes à avoir confiance aux lois de la République. « Pour 2022, c’est rater. Nous devons commencer à mettre en place un mécanisme d’éveil de conscience, faire en sorte que les femmes soient sans complexe. La loi nous favorise, le système de quota a été mis en place pour soutenir les femmes », a conclu la chargée de la condition féminine, de l’enfance et de la famille du PCT, appelant à une prise de responsabilité.

Placée sur le thème « Les femmes du Parti congolais du travail face aux enjeux électoraux de 2022 », la commémoration de la Journée de la femme militante du PCT a été marquée, entre autres, par des témoignages des pionnières de l’URFC et l’exposé sur la devise de l’Organisation des femmes du Congo (OFC) : "Seule la lutte libère". Les participantes ont aussi suivi un extrait du discours prononcé, le 13 mars 1977, par Marien Ngouabi, ainsi que la restitution des conclusions de la concertation politique d’Owando.

Se mobiliser pour assurer la victoire au PCT

Le secrétaire permanent, chargé de l’organisation et de la mobilisation du PCT, Gabriel Ondongo, a rappelé quelques extraits du discours prémonitoire de Marien Ngouabi, centré, selon lui, sur l’éducation de la femme en raison de la place et du rôle qu’elle joue dans la société. « L’éducation de la femme doit la conduire à sa libération dans la mesure où cette éducation fera de toutes les Congolaises des femmes pleinement responsables dans la marche harmonieuse de leurs foyers. Des femmes pleinement responsables dans l’accomplissement des responsabilités politiques ou administratives à elles confiées au niveau du parti ou de l’Etat », déclarait l’ancien président de la République. « Cette éducation, l’URFC doit la déployer également en direction d’autres couches féminines et tout particulièrement en direction des femmes qui, pour des raisons indépendantes de leur volonté, n’ont pas pu être alphabétisées », instruisait Marien Ngouabi.

Pour Gabriel Ondongo, l’assassinat du président Marien Ngouabi, quatre jours après cette rencontre avec les femmes, avait plongé le pays tout entier dans une forte émotion et dans un deuil national. « Dirigeantes et militantes de l’URFC, en son temps, et l’OFC de nos jours, ont commémoré autant que possible la date du 13 mars, consacrée par le PCT comme Journée de la femme militante. Soyez-en félicitées et encouragées, car pourrait-on dire le futur se nourrit aussi du passé en termes de repères, pour des meilleures conditions de vie. Dans cette perspective, le PCT reste attaché au développement des droits de la femme congolaise », a-t-il rappelé.

Analysant le thème de cette rencontre, il a appelé les femmes du parti à une grande mobilisation, en vue de la victoire du PCT aux élections législatives et locales de 2022. L’événement se déroulant à quelques heures de la commémoration, le 18 mars, du 45e anniversaire de la disparition de Marien Ngouabi, Gabriel Ondongo a souhaité une participation massive des femmes.  

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1- Le présidium/ Adiac 2- Les participantes à l'activité/Adiac

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