Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
Les quartiersSamedi 4 Octobre 2025 - 15:59 Les neuf arrondissements de Brazzaville sont dotés chacun de plusieurs quartiers. Il n’est pas aisé de les lister dans ce court texte, mais ils ont un point commun : à quelques exceptions près, que l'on habite à l'Ouest, à l'Est, au Nord ou au Sud de la capitale congolaise, nul n'est à l'abri des affres du grand banditisme. Attribué aux gangs de "Bébés noirs" ou "Kulunas", ce régime des violences gratuites imposées à la population s'est enraciné au fil du temps. Il a pris une telle ampleur que les Congolais en étaient arrivés à la conclusion que plus rien ne l'arrêterait. Pour autant, il serait faux d’affirmer que les services de sécurité n'y font pas face. Bien au contraire, ces clans sont régulièrement traqués et leurs partisans très souvent incarcérés, traduits en justice et condamnés. Ceux qui parviennent à s'échapper changent de lieu d’habitation ou de ville ; d'autres libérés du fait de leur jeune âge récidivent sans autre forme de procès. Tous, du jour au lendemain, reconstituent leurs bandes, prennent les rues et les quartiers en otage, se donnent en spectacle en tournant des vidéos où ils s’affichent en surhommes. Armés d'armes blanches, ils narguent la société, la République, la loi et les forces chargées de la faire respecter. En un mot, ils ont pris le pouvoir sur l'ordre établi. L'accueil enthousiaste réservé par les Brazzavillois à l'opération lancée, il y a quelques jours par les services du ministère de l'Intérieur contre le grand banditisme, est à la mesure du soulagement et de la tranquillité attendus dans nos quartiers traumatisés par les exactions. On entend les applaudissements face à cette nouvelle dynamique de lutte contre l’insécurité, nourris de l’espoir que l'on éradique cette gangrène une fois pour toutes. Les récits de personnes innocentes rendues invalides pour le restant de leur vie, de bien d’autres dont les proches ont été arrachés à l’affection des leurs sans raison, ne devraient plus être le thème récurrent des discussions dans les foyers. Vite, que l’ordre et la quiétude reviennent ! Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |