Libye : l’Unicef s'inquiète de la propagation des maladies hydriques

Mardi 3 Août 2021 - 13:30

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Dans le but d’alerter la communauté internationale en général et les institutions internationales œuvrant dans le secteur sanitaire en particulier sur la  propagation des maladies hydriques en Libye, particulièrement dans les zones touchées par les conflits, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a publié le 2 août un rapport sur la question.

Selon l’Unicef, ces maladies qui touchent en grande partie les jeunes enfants ont pour cause principale le vandalisme des systèmes d'eau en Libye. Car, cette destruction prive les enfants et leurs familles d'eau et augmente la probabilité de la multiplication des maladies à caractère hydriques et transmissibles. 

« Lorsque l'accès est coupé, les enfants sont souvent contraints de s'en remettre à des sources non sûres. Cela augmente leurs risques de contracter des maladies, en particulier chez les très jeunes enfants », a déclaré la représentante spéciale adjointe de l'Unicef en Libye, Cristina Brugiolo.

Selon l'Unicef, une station principale de la rivière artificielle située sur la voie orientale du système Hassawna a été vandalisée jeudi, affectant ainsi l'approvisionnement en eau de quatre villes principales, à savoir Bani Walid, Misrata, Al-Khums et Zliten  ainsi que d'autres zones environnantes. Alors que cette rivière artificielle est le plus grand fournisseur d'eau en Libye et fournit 60 % de l'eau douce utilisée dans le pays.  Les attaques répétées des assaillants contre ses principaux systèmes menacent la sécurité de l'eau de tout le pays et font courir à des millions de personnes le risque immédiat de ne plus avoir accès à l'eau potable. A titre d’exemple, le 24 juillet, une fuite importante s'est produite dans la ligne de transmission d'eau à Tazerbo, Benghazi, située dans la ville d'Awjila. Une fuite qui a occasionné, entraîné le gaspillage d'un grand volume d'eau.

« Au cours des deux dernières semaines, l'un des puits du système d'approvisionnement en eau d'Al-Hasawna et Al-Juffra  qui ont  une capacité de production quotidienne de plus de cinq mille mètres cubes d'eau ont  été détruits et totalement mis hors service. Ces incidents interviennent alors que la chaleur étouffante de l'été libyen frappe les habitants sans oublier les coupures d'électricité et la pandémie de coronavirus qui se propage », souligne l’agence onusienne.

Protéger les infrastructures, une solution urgente

Appelant les acteurs politiques du pays et internationaux à  mettre sur pied une politique efficace, susceptible de protéger les infrastructures, l’Unicef a rappelé le fait que l'endommagement délibéré et sans discernement des systèmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement ainsi que le manque d'alimentation électrique nécessaire à leur fonctionnement constitue une grande violation des droits fondamentaux.

« Les dommages continus causés au système d'approvisionnement en eau compromettent davantage les niveaux de santé et d'hygiène de la population et augmentent le risque d'épidémies et de propagation de maladies transmissibles aux Libyens qui déjà font face à beaucoup de difficultés », signifie encore le document de l’Unicef avant d’exhorter  les partenaires nationaux et internationaux à faire de cette question de la protection des infrastructures d'eau une urgence et une préoccupation prioritaire. Ceci, à travers le renforcement des mesures de sécurité, y compris le déploiement potentiel de forces civiles sur les champs de captage

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