Lire ou relire : « Mes mots ont perdu l’usage de la langue » de Marie-Héléna Ngueli Lekoba

Jeudi 30 Octobre 2025 - 18:29

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Publié aux Editions Kemet à Brazzaville, le recueil de poèmes « Mes mots ont perdu l’usage de la langue »​ a été préfacé par Pierre Ntsemou. Il est une mélopée sentimentale d’une poétesse qui marque son premier pas dans le cercle des écrivains congolais.

La vie inspire parfois des mots qui, au-delà de la parole, s’achèvent en texte. C’est dans ce contexte d’écriture lyrique que s’inscrivent les prémices poétiques de Marie-Héléna Ngueli Lekoba. Pour un premier pas, l’auteure ici livre aux lecteurs contemporains un livre d’une exquisité remarquable, atypique et extasiant. C’est parce qu’elle a le génie de parler avec son cœur que ses mots ont une certaine expressivité et un certain retentissement.    

A propos, Pierre Ntsemou affirme dans sa préface, « Ce livre que vous tenez entre les mains est de cette marque de fabrique qui vous tient en haleine tant par la beauté de sa construction esthétique que par la profondeur de son lyrisme ». D’un poème à l’autre, sur les soixante-quinze textes que compte le recueil, l’auteure fait vibrer le lecteur entre l’amour passionnel, les déceptions qui en découlent et la sagesse qui en murit.

Alfred de Musset déclare, en effet, « L’homme est un apprenti, la douleur est son maître ; nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert ». A l’école de la vie, Marie-Héléna Ngueli Lekoba expérimente les facettes mirobolantes et déroutantes de la conjugaison du verbe aimer dans ses relations interpersonnelles, avec des intimes, des inconnus, des proches. Les émotions qui y naissent dévoilent à la fois la fragilité, la puissante, la douleur et les plaisirs de la vie amoureuse, amicale et familiale.

Solitudes, béguins, trahisons, coups-bas, sacrifices et résiliences entrent dans le lot des fardeaux du cœur qui se déversent à travers des textes en vers et en prose écrits à l’encre des peines de la jeune poétesse. Elle invite à garder confiance en soi, ainsi que sa personnalité, malgré les calomnies et les persécutions, en écrivant : « Ces mêmes personnes qui te reprochent de ne pas être ci ou ça, ne valent pas mieux que toi » (Page 128).  

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

La couverture de l'ouvrage / DR

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