Lire ou relire : « Révélations confidentielles » de Benoît Moundélé-Ngollo

Vendredi 16 Septembre 2022 - 15:48

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Le nouvel ouvrage de l’écrivain congolais, édité par Les impliqués, sera présenté le 22 septembre à l’Institut français du Congo de Brazzaville, à partir de 13h. Son contenu dévoile, avec beaucoup de clarté et d’esthétisme, les convictions et la personnalité de l’auteur.

 

Constant dans son style atypique, Benoît Moundélé-Ngollo signe sa vingt-et-unième œuvre à effet de fiction. Il entend mettre à la disposition des lecteurs contemporains et futurs les « révélations confidentielles » concernant sa vision personnelle de la société et ses idéaux.

L’homme dans sa rhétorique s’adresse aux interlocuteurs connus de lui et parfois imaginaires. Le livre compte essentiellement sept chapitres dont l’architecture est construite sur trois maître-mots: le respect, la responsabilité et le développement. Trois réalités interdépendantes ou trois valeurs qui semblent échapper à l’Afrique, voire à une grande portion de l’humanité. L’une découlant consécutivement de l’autre. Le développement tant recherché en Afrique est le résultat de la responsabilité qui, à son tour, est fruit du respect des principes fondamentaux et fondateurs de la vie en société.

Le moralisme, au sens positif du terme, de ce discours didactique, vise le bien en soi et chez tous, par un effort de renoncement aux habitudes abjectes, dans toutes les sphères sociales. Dans le premier chapitre « Révélations, confessions et confidences », l’auteur dénonce la fausseté de la nature humaine en tentant de combattre l’hypocrisie autour de lui, afin que les relations humaines soient régies par un amour vrai qui nous rapproche de Dieu le créateur.

Benoît Moundélé-Ngollo puise ses idéaux dans sa foi chrétienne et dans les valeurs tutélaires de son terroir. Ne voulant ni perdre son identité ni s’enfermer dans le même carcan identitaire, il s’incline devant le bien et le bon sens universel. Ainsi, dans le deuxième chapitre « Bibliograpgie », il fait écho de ses différentes publications et de leur contenu et visée réelle au-delà des pseudo-critiques qui prétendent y voir une forme de provocation voilée. L’auteur, qui se dit quelquefois incompris, réclame à propos d’être apprécié au deuxième ou troisième degré de la lecture, pour éviter tout jugement erroné à son égard. 

La suite des chapitres présente des thématiques d’éveil contre les « antivateurs » et leurs épiphénomènes, et propose en même temps des remèdes pour l’essor du continent africain en partant du changement du logiciel mental de la population et des élites africaines. Dans la foulée, Benoît Moundélé-Ngollo n’écrivait-il pas déjà en l’an 2000, dans son livre intitulé "Piments sucrés sous les tropiques", ce qui suit: « Sois loyal, compréhensif envers les autres et exigeant envers toi-même. Sois exemplaire en essayant d’être irréprochable et tu verras que ceux qui t’entourent viendront à toi te demander des conseils, tandis que d’autres, sans l’admettre expressément, t’admireront en silence et chercheront à te ressembler » (Ed. Encre Noire, page 12).

Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

La couverture de l'ouvrage/Adiac

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